André Saint Arroman l'homme des bois s'en est allé

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 André Saint Arroman s'en est allé à tout jamais. Un personnage de l'Astarac aux vies multiples. D'abord instituteur à Manent-Montané, après sa sortie de l'Ecole Normal d'Auch il rejloindra le collège de Masseube mais délaissera l'éducation nationale et l'enseignement pour ouvrir une poissonnerie à Miélan et d'entreprendre des tournée au volant de son camion "l'Océan chez vous". Une étape seulement dans sa vie puisqu'il retournera à la terre dans le village de ses parents à Esclassan la Bastide. Un accident de voiture qui lui fait apparaitre bien des inutilités de la vie moderne. Un véritable retour à la nature dans une cabane vraiment au fond des bois sans eau ni électricité, mais l'homme très adroit de ses mains aménagera cet espace de vie.  Une cuve pour recueillir l’eau de pluie, un groupe électrogène pour la télévision, du carrelage pour recouvrir la terre battue, du lambris au plafond. Le confort de cette cabane de vigneron, dans laquelle son père enfermait les moutons reste sommaire, mais pour André c’est un petit palace ou il demeurera 11 années. Delà son surnom de l'homme des bois. André n'en est pas pour autant un sauvage bien au contraire, il multiplie les contacts, vend sa production de confiture sur les marchés, que du naturel soulignait-il à l'époque. L'homme s'adonne aussi à sa passion l'automobile, retape des voitures anciennes et fréquente ses copains du Tacot Club Auscitain. André vivra aussi une grande aventure en allant du Gers jusqu'en Albanie avec un couple d'amis à bord de son camion. Un voyage humanitaire avec vêtements vivres et matériel scolaire destinés aux enfants qui sortaient d'une triste période. Un épisode de sa vie dont il gardait un souvenir indélébile. 

André a quitté sa cabane en 2007, mais pas son village, il s'est installé dans une maison contemporaine sans pour autant abandonner sa cabane ou il fabriquait toujours ses confitures.

André ne pouvait se satisfaire dans la routine aussi, il y a cinq ans il se lançait dans un nouveau projet déjà bien aboutit en créant un parc animalier autour d'un lac artificiel. Il hébergeait là, cygnes, canards, moutons, cochons et dindons. Un lieu de vie bien naturelle. La maladie l'a terrassé au milieu de son rêve.

Le journal du Gers adresse à sa famille, à ses proches et à tous ses amis dans la peine ses sincères condoléances.

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