Lasseran - Une volonté de paix

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Loin des sons du clairon et cliquetis de mousquetons,  le paisible village gersois de Lasseran a célébré, à sa façon, la commémoration de l’Armistice en ce 11 novembre.

Dans son discours émouvant, le maire Michel Soriano, a évoqué toutes les guerres, leurs millions de morts où se mêlent femmes, enfants, personnes âgées, les champs de ruines incandescentes. Mais aussi tous ces hommes qui n’ont jamais souhaité partir se battre.

« Demandez à Sylvain, Jean, André, Victor, Bernard, Albert ou Edmond  s’ils avaient eu le choix entre avoir leur nom sur un monument où fonder une famille, avoir des enfants (…). La paix est une aspiration partagée par toute l’humanité. Nous devons rechercher une paix fondée sur la sécurité humaine, dans laquelle tous les individus se respectent et se font confiance en tant que citoyens du monde. »

Comparant sa commune à « un colibri avec son petit bec qui transporte une goutte d’eau pour éteindre le feu d’une forêt »,  Michel Soriano encourageait ses concitoyens à garder espoir pour faire entendre ce message partagé par 7 417 communes de 162 pays du monde. Ni rêveurs, ni innocents, il faut continuer à œuvrer pour surmonter «  les divisions de nationalités, de race, et de religion (…) la voie pour parvenir à un monde meilleur. »

« Maudite soit la guerre », reprenait Jean-Marc Laborde pour la Libre Pensée du Gers qui s’était jointe à cette commémoration, évoquant la grève des tranchées et rendant hommage, à travers la symbolique des monuments pacifistes, aux millions de victimes dont 639 soldats fusillés pour l’exemple (4 sont maintenant connus dans le Gers).

Ni La Marseillaise, ni le Chant des Partisans n’ont été repris en chœur par les enfants du village devant le monument aux morts -sous la citation de Jean Jaurès « L’affirmation de la paix est le plus grand des combats »- mais la Chanson de Craonne, « Adieu la vie, adieu l'amour, Adieu toutes les femmes. C'est bien fini, c'est pour toujours, De cette guerre infâme. C'est à Craonne, sur le plateau, Qu'on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés C'est nous les sacrifiés ! ».

Dans la foule, l'émotion était palpable. Les visages fermés avaient du mal à contenir des larmes. Marques d’espoir et de paix pour le présent et l’avenir.

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