Lancement officiel du Grenelle des violences faites aux femmes à la Préfecture, ce dernier mardi

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Entourée de Gisèle Biémouret, députée du Gers, Charlotte Belluet, procureur de la république, Emilie Munoz- Dennig, maire de Fleurance, et Michel Gabas, maire d'Éauze, et de nombreuses personnalités du département, Catherine Séguin, préfète, a procédé au lancement du Grenelle des violences conjugales.
Elle a souligné et remercié la participation importante des divers acteurs, une cinquantaine  environ, et rappelé l'importance de cet engagement à l'échelon national relayé par les médias.

« Les violences faites aux femmes sont  un phénomène insupportable, une grave préoccupation » a-t-elle martelé.
L'objectif à atteindre dans notre département : être plus protecteur en améliorant et développant l'existant afin de devenir plus efficace.
Déjà et depuis 2016, dans le Gers, les services du secteur médical, l'Éducation Nationale, le Conseil Départemental, de Police et de Gendarmerie et la Justice travaillent de concert, ce qui n'a pas empêché une hausse régulière et sensible du volume des atteintes aux personnes et, par conséquent, par une hausse corrélative du nombre de personnes : 30,59 %  de plus que l'année dernière.
Catherine Séguin a poursuivi : « On doit parvenir à un parcours sans faute des services pour chaque plainte - et non une main courante - déposée, les  policiers et gendarmes suivent des formations spécifiques pour un accueil optimal, un policier référent est désigné...  la prévention, la sensibilisation à ce fléau sont largement dispensés ».
Douze places d'hébergement + six places prioritaires dédiées aux femmes victimes de violences sont ouvertes depuis le 1er septembre, deux numéros grande urgence, un numéro Vert  Social et un guide sur internet recensant tous les acteurs sont mis en place.

Les victimes de ces violences sont majoritairement des femmes avec une certaine prégnance d'une violence de nature intra-familiale, commise par le conjoint, le compagnon ou l'ex-conjoint ou compagnon.

À noter, sur le plan départemental, trois rendez-vous à retenir : mercredi 18 septembre, à Condom et mardi 1er octobre à Mirande, le 16 octobre à Auch. Il s'agira de rencontres dans le but d'améliorer la prise en charge des victimes, à partir de cas réels.

Gisèle Biémouret a approuvé en insistant sur l'importance de l'éducation des enfants et a rappelé l'interêt de l'Observatoire des violences faites aux femmes depuis sa création le 28 octobre 2016 par le Conseil Départemental.

À la suite, Charlotte Belluet a énoncé les chiffres glaçants des féminicides : 6 femmes en 13 jours, 101 victimes en 2019, « une urgence sociale et sociétale  absolue ».

Elle a insisté, elle aussi, sur le nombre majoritaire des femmes victimes (peu d'hommes subissent des violences conjugales), mais aussi cité les autres victimes collatérales, les enfants de moins de 13 ans tourmentés par l'incompréhension et la culpabilité.

Dans le milieu rural dans lequel la femme est isolée, la procureure a décrit leur combat contre les idées reçues, l'emprise du conjoint, la peur, l'espoir du changement de comportement du bourreau, les difficultés de la libération de la parole... des situations que sa fonction lui font vivre au quotidien.

Emilie Munoz-Dennig et Michel Gabas ont été invités à signer pour respectivement les  villes de Fleurance  et d'Éauze,  le Contrat local de Mobilisation et de Coordinations sur les violences sexistes et sexuelles.
Ce dispositif qui s'inscrit dans la loi du 3 août 2018 pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, tend à repérer le plus possible les femmes victimes, améliorer leur prise en charge, coordonner les moyens existants avec l'aide des partenaires locaux pour une plus grande efficience.

Le Grenelle des violences faites aux femmes se poursuivra sur le plan national jusqu'au 25 novembre.

Outre les numéros d'urgence (police, gendarmerie ou pompiers) pour lutter contre les violences, quatre outils à disposition :

  • Outil n°1 : le 39 19 
  • Outil n°2 : la plateforme de signalement en ligne
  • Outil n°3 : le site arretonslesviolences.gouv.fr
  • Outil n°4 : le compte twitter arrêtons-les
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