Avec le Corps franc Pommiès, on n'oublie pas la fusillade du 8 juin 1944

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Entretenir la mémoire des Résistants reste un devoir

Il y a 76 ans, le 8 juin 1944, deux jours après le débarquement qui avait donné beaucoup d’espoir aux Résistants et, par la même occasion, à la France entière, un accrochage sanglant avec l’ennemi allait endeuiller le Corps franc Pommiès, au carrefour de Moncassin, avec la D2. Cette année, malgré  le Covid 19 et ses conséquences sanitaires, le maire de Moncassin, Jean-Claude Verdier, le conseiller départemental, Francis Dupouey, le commandant de gendarmerie du secteur, les porte-drapeaux, Michèle, la fille de Louis Desangles et quelques fidèles à cette cérémonie, étaient là pour honorer la mémoire de ceux qui sont tombés là. Jean Moncassin, secrétaire départemental de la section du Gers du Corps Franc Pommiès, a accueilli les invités avant de retracer ce qu’avait été ce jour tragique : la section Lartigau du Corps franc Pommiès, installée depuis la veille au château de Lapalu, attendait l’arrivée de l’État-major.

Quatre hommes, sous les ordres d’un gendarme de Mirande, étaient postés au carrefour afin de diriger les autorités vers ce campement tout en le protégeant de la venue éventuelle de l’ennemi. Deux ou trois Tractions-avant immatriculées dans le département, mais transportant des gendarmes allemands ont été les premières à apparaître : fusillade, le chef de groupe, le gendarme Lacaze est abattu, Louis Desangles, grièvement blessé à la poitrine, pourra être secouru, mais  décédera, quatre ans plus tard, des suites de ses blessures. Maurice Campistron arrivera à s’échapper. Deux prisonniers envoyés en déportation, Charles Gèze mourra dans le train de la mort, tandis que Georges Bixel pourra revenir.

Pour les honorer, dépôt de trois gerbes, sonnerie aux morts, minute de silence, Marseillaise et chant des Partisans. Ce devoir de mémoire est primordial pour ne pas oublier le sacrifice de ces combattants de la liberté qui, avec les autres résistants, ont sauvé la France et resteront, pour toujours, des exemples. Présent aussi à la cérémonie avec une émotion bien compréhensible, Albert Lagleize, un des derniers témoins de cette fusillade, dix ans au moment des faits et résidant au château de Lapalu qui a vécu, avec ses yeux d’enfant, la fusillade et les jours qui ont suivi, marqués par la peur de représailles allemandes.

On ne doit pas oublier non plus Maurice Abadie  (fils du maire de Clermont), victime civile, collatérale, de cet accrochage, arrêté le même jour mais vers 16 heures. Déporté, il mourra dans le convoi qui, du 2 au 5 juillet, devait l’amener de Compiègne à Dachau..

Dans notre département, quantités d’autres accrochages de ce type se sont produits et méritent qu’ils soient inscrits dans la mémoire collective. De telles commémorations, comme celle qui se passe désormais chaque premier samedi de juin, au carrefour de Moncassin, sont indispensables pour entretenir ce souvenir !

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