La balade de la semaine : œnotourisme culturel autour d'Eauze et de Vic-Fezensac

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Cette semaine, Cathy et Elodie de l’Office de Tourisme de Vic-Fezensac vous proposent de prendre votre voiture - ou votre vélo pour les plus courageux- et de réaliser un petit « voyage » autour d’Éauze et de Vic-Fezensac.

Ce « voyage » vous est proposé par la collection « Armagnac Confidentiel » qui a édité un carnet de voyages distribué gratuitement dans les Offices de Tourisme, dont celui de Vic-Fezensac.

Ce guide propose un œnotourisme culturel inédit alliant patrimoine local emblématique et domaines viticoles.

Il met en avant vingt sites patrimoniaux sur le territoire, au milieu des vignes, avec une sélection de domaines viticoles alentours.

Des panneaux d’interprétation sur sites et le carnet de voyages vous donnent les clés des paysages, des sites et de leur histoire et les spécificités du vignoble et des produits.

À noter que cet ouvrage représente la première route des vins qualifiée dans le département du Gers et a été primé lors de la sélection nationale du concours « European Iter Vitis Awards.

Il est également lauréat du concours 2019 du réseau européen European Cultural Tourism Network (ECTN) qui met en avant des initiatives innovantes en matière de tourisme culturel durable. Il arrive en 3e place, dans la catégorie tourisme viticole.

Trois « voyages » sont proposés : le premier autour de Condom et de Montréal du Gers, le deuxième qui nous intéresse aujourd’hui autour d’Eauze et de Vic-Fezensac et le troisième autour de Nogaro et de Cazaubon.

Le circuit vous conduira de Cazeneuve à Roquebrune, à la rencontre de 21 domaines viticoles et 7 chapelles.

Vous trouverez les 21 domaines répertoriés dans le carnet de voyages et ils seront aussi signalés par des panneaux que vous rencontrerez lors de votre périple.

Le guide signale ses coups de coeur. Nous ne vous influencerons pas ici, mais vous laissons faire votre choix.

Quant aux chapelles, voici les « pierres secrètes » sélectionnées pour vous :

- À Cazeneuve, l’église Saint-Vincent de Lamothe.

Dédiée à Notre Dame des vignerons, cette église romane est l’une des plus anciennes de sa juridiction ( Xe siècle)

Située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, elle accueille de nombreux pèlerins. 

- À Gondrin, le Sanctuaire Notre Dame de Tonneteau dédié à la Vierge Marie et fondé au XVIe siècle ;

Longtemps haut lieu de pèlerinages, il est situé à l’emplacement d’une "apparition" de la Vierge au XVIe siècle.

Au cours des siècles, plusieurs chapelles ont été édifiées. C’est en 1864 que fut bénie la dernière.

- À Éauze, l’église Saint Laurent de Maignant et l’église Saint Michel de Pléou

La 1re église fut construite au 19e siècle en remplacement de l’ancienne église, trop petite, située autrefois dans le champ d’en face.

La 2e est une petite église romane remaniée au XVIe siècle dans la campagne au milieu des vignes.

- À Castelnau-d’Auzan-Labarrère, l’église Saint Jean-Baptiste de Béziey

Eglise romane du 12e siècle, reconstruite en style gothique au 15e siècle après la Guerre de Cent Ans

- À Dému, l’église Notre Dame de Daugue, une des plus anciennes églises du Gers

- Enfin, à Roquebrune, la chapelle de Lamans sur laquelle nous nous attarderons.

Cette chapelle gasconne se trouve harmonieusement lovée dans un bouquet de chênes.

Ces chapelles étaient très nombreuses au Moyen Âge. Un écrivain avait dit qu’elles avaient blanchi la campagne. Elles répondaient aux besoins d'une population dispersée qui souhaitait avoir sa chapelle et son cimetière.

La plupart de ces chapelles ont subi la pelle du bulldozer ou ont été l’objet d’un contrat de changement ; elles pouvaient par exemple devenir une habitation de vacances.

Quant à la chapelle de Lamans, elle devait être recyclée en boîte de nuit.

C’était l’époque où ce type de lieu de loisirs se multipliait.

Dans la société, il n’y a pas que des économistes. Des gens sont encore attachés à leur patrimoine.

C’est le cas de la chapelle de Lamans.

À Lamans, on se souvenait de la chapelle où il y avait une messe le jour de la fête : il y avait bal au carrefour avec une buvette où l’on servait du blanc limé.

On allait encore prier sur les tombes très anciennes, le cimetière jouxtant à l’ouest, la chapelle.

Le projet de reconversion de la chapelle souleva de vives protestations.

Chez une population d’électeurs de 140, 102 votèrent la restauration de la chapelle.

La grande aventure commençait et une association fut créée.

On régla d’abord les paperasses officielles, puis on se retroussa les manches et on commença le nettoyage du toit effondré. Certains coupèrent des peupliers, des chênes qu’ils portèrent à la scierie pour faire la charpente, on fit une collecte de tuiles et avec l’aide d’un charpentier professionnel, la chapelle retrouva son toit.

On y ajouta même l’emban qui était, à l’entrée de l’église, un petit bâtiment où on se retrouvait avant ou après la messe ; le maire souvent y communiquait les textes officiels et le curé y affichait les communiqués de l’église.

On refit aussi l’intérieur : le carrelage, le plâtrage des murs...

Le curé de Vic-Fezensac, l’abbé Faberre, y dit la première messe, le 21 juin 1981.

L’église était comble et c’est avec une émotion certaine que les paroissiens écoutèrent l’homélie.

Dernièrement, une croix a été mise en place à l’ouest sur le mamelon pour indiquer la présence de la chapelle.

Alors, rendez-vous à l'Office de Tourisme pour récupérer votre carnet de voyages et lancez-vous dans ce périple inédit !

Office de Tourisme d'Artagnan en Fezensac (Cathy et Elodie)

18 rue des Cordeliers - Vic-Fezensac - 05 62 06 34 90

Horaires :

du lundi au vendredi de 9 h à  12 h / 14 h à 18 h

le samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h

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