Pour mettre sur pied un festival par ces temps de Coronavirus, il faut se révéler un parfait organisateur

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Une simplification maximale pour la 10e édition de Musique en Chemin, avec quatre concerts seulement, à l'initiative de Frédéric Betous créateur du Festival.

Les efforts de l'association La Main Harmonique pour maintenir le 10e festival de Musique en chemin sont déjà récompensés puisque les amateurs ont déjà réservé leur soirée de vendredi. Avec une jauge réduite à 130 places, le concert de La Main Harmonique, dirigé par Frédéric Bétous, "Utopia" est déjà complet. Si vous n'avez pas été prévoyant, trop tard pour aller écouter quelques madrigaux, des polyphonies italiennes de la Renaissance, début du 17e siècle.

Dans le jardin de la Maison Départementale du Tourisme, à Auch, le directeur artistique du festival Musique en Chemin, Frédéric Bétous, est venu présenter à la presse cette édition très spéciale. Un anniversaire qui ne ressemblera pas du tout à ce qu'il aurait dû être, mais qui aura le mérite d'exister, alors que les festivals se sont raréfiés en cet été 2020. Habituellement dans le cadre somptueux de La Romieu et de sa collégiale, cet événement se tient le week-end du 4e dimanche de juillet. Cette année, il faudra se contenter de deux jours : vendredi 24 et samedi 25 juillet.

Raphaëlle Lequai, responsable presse & communication au Comité départemental du Tourisme (CDT), en avant-propos, insiste sur le lien entre le tourisme et la culture, cette dernière offrant une attractivité supplémentaire pour un séjour de vacances. L'événementiel, très important pour le Gers, représente d'ailleurs 11 % du chiffre d'affaires du tourisme gersois.

La marque du CDT, Terra Gers, label consacré au slow tourisme [1], décline également un label qualité pour les festivals, MusiQ'En Vert. Les Musicales des Côteaux de Gimone et donc Musique en chemin ont reçu ce label car ils contribuent à vulgariser une musique que l'on prétend sophistiquée. Grâce à eux, on peut la découvrir d'une manière très simple. Le CDT souhaite avant tout distinguer et mettre en avant des festivals éco-responsables avec une éthique privilégiant la proximité entre les artistes et les spectateurs.

Cette année, pour arriver à élaborer ce programme et sauver le festival, il a fallu être imaginatif et ne pas baisser les bras. Heureusement, Frédéric Betous peut compter sur pas moins de 50 bénévoles. Seulement une vingtaine sera nécessaire, ce week-end, pour veiller au bon déroulement des soirées, surtout celle du samedi avec ses trois concerts successifs.

Le concert du vendredi dans l'église de La Romieu sera en quelque sorte expérimental, les chanteurs à distance les uns des autres, et surtout du public. Un challenge à relever pour les artistes ! Par contre, la soirée du lendemain est imaginée autour du piano, instrument installé dans un coin du cloître, milieu semi-ouvert dans lequel il est plus facile d'organiser l'espace pour accueillir les spectateurs en les tenant à distance réglementaire, pour respecter les normes sanitaires.

Trois concerts eux aussi espacés, mais dans le temps. En effet, un intervalle de 3/4 heure permettra aux bénévoles de faire sortir, puis rentrer le public en bon ordre, sans bousculade. Il comprendra également le temps nécessaire au nettoyage notamment des sièges.

Le piano dans tous ses états :

Alica Ader, à 18 h, invitera son public sous le ciel espagnol avec trois compositeurs Monpou, Albeniz et Scarlatti.

Ensuite, à 19 h 45, place à Alexandros Markeas, compositeur mais surtout improvisateur. Une spécialité qu'il enseigne aux musiciens du Conservatoire supérieur de musique de Paris. Un habitué du Festival qui proposera ses improvisations à partir de thèmes mythiques de jazz. Un concert totalement étonnant à voir et à entendre !

21 h 30 : le concert de clôture de cette soirée avec François Dumont directeur artistique Festival des Coteaux de Gimone, mais aussi interprète reconnu des œuvres de Beethoven et de Chopin. Ces compositeurs qui pourraient être "aux sources du romantisme".

L'après-concert maintenu :

Un aspect convivialité auquel Frédéric Betous tenait absolument, l'après spectacle aura bien lieu. Un barnum installé sur la place centrale du village permettra à l'association de proposer sa propre restauration. Les deux établissements du village seront également ouverts. Les spectateurs pourront ainsi prolonger leur plaisir, il aura fallu simplement que les bénévoles s'appliquent les mêmes contraintes que les restaurateurs. Attention aucune musique d'ambiance ! C'est la règle à respecter pour une association aidée par la Région, il faut être des plus vigilants. Par contre, s'ils comptent montrer l'exemple, les bénévoles ne se transformeront pas en gendarmes, A chacun de faire preuve de civilité et de citoyenneté !

Pour en découvrir plus sur la Main Harmonique, et Musique en Chemin vous pouvez visionner une interview de Nadia Lavoyer. Artiste lyrique, elle interprète de la musique baroque ou renaissance, mais aussi celle du XXe siècle. À regarder dans Les Trois Coups, nouvelle émission culturelle en ligne, produite par la Boîte à jouer dont le premier numéro est en déjà en ligne.

Renseignements pratiques : Tél. 09.67.81.80.78 - www.musiqueenchemin.fr

Prix des places - trois tarifs :7 € avec une visibilité très réduite ; 13 € tarif réduit ; et 15 €, plein tarif ; gratuit pour les mons de 12 ans.

Possibilité d'acheter un pass pour les trois concerts du vendredi : 30 € à tarif réduit ; et 35 € pour un plein tarif.

[1] : le tourisme tranquille : sans stress ni foule.

Frédéric Bétous présente l'affiche du 10e festival, cette année, comme les années précédentes, à La Romieu.

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