Caviar de tannat d'Alain Brumont à Château Montus

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Alain Brumont dévoile une partie de sa méthode

C’est toujours passionnant de rencontrer quelqu’un qui a poussé la perfection dans son métier à de tels sommets qu’il en fait un art.

Lors des vendanges chez Alain Brumont en octobre 2019, nous écrivions : « Chaque détail de la viticulture, des vendanges et de l’élevage du vin a été pensé pour être excellent » (1). Nous étions loin, alors, d’avoir tout vu ! Ce 30 septembre 2020, Alain Brumont nous a invité à assister au dernier jour des vendanges du Château Montus. Et il nous a dévoilé un autre côté de sa méthode pour obtenir des vins d’exception : le tri rigoureux des raisins.

Trieuses avec érafloir

Nous avions noté que les 120 vendangeurs attitrés du domaine – attitrés parce qu’ils reviennent chaque année – ne cueillent que les grappes saines de tannat. Et celles-ci passent ensuite 24 heures en chambre froide.

Cette année, nous avons constaté que le tri ne s’arrête pas là. Pourtant les grappes ont belle apparence, mais elles sont encore pleines d’impuretés. C’est pourquoi toutes les grappes passent à la trieuse assortie d’un érafloir. Si bien que les grains secs, les grains verts ou avortés (« millerandés »), les impuretés et les insectes vivants (punaises, grillons,pince-oreilles etc.) sont éliminés. Il ne reste que ce que le vigneron d’exception appelle «les billes de caviar de tannat ». De plus, les rafles sont éliminées sans faire éclater les grains. Voilà une raison de plus qui explique que les vins du domaine soient au plus haut niveau mondial.

Vendanges à la main ou à la machine ?

Sur cette question, Alain Brumont a une réponse claire et argumentée, de nature économique. Si la bouteille de vin est vendue en-dessous de 12 euros, le vigneron rationnel vendange à la machine, car cela coûte 200 euros/ha au lieu de 700 euros/ha pour une vendange à la main.

Transmission de responsabilité

À l’issue de cette dernière journée de vendanges, Alain Brumont (74 ans) présente Antoine Veri, qui est un fils pour lui. C’est lui qui va prendre la relève. Depuis l’âge de 15 ans, il le suit partout. Il l’a envoyé en stage dans les meilleurs domaines viticoles mondiaux et lui transmet sa précieuse expérience.

Antoine nous dit que sa priorité sera de maintenir les vins du domaine à leur rang. Qu’il réfléchit avec son mentor à travailler de nouveaux cépages résistants et moins chargés en alcool, à cause du réchauffement climatique. Une vingtaine sont à l’étude. À noter que le viticulteur du grand vin espagnol Vega Sicilia Unico a déjà implanté des ceps dans le domaine d’Alain Brumont pour les sauvegarder en cas de trop grande chaleur.

Et après cela, place au traditionnel repas de fin des vendanges !

(1) (https://lejournaldugers.fr/article/37993-vendanges-chez-alain-brumont-super-star).

1 Le château de Montus 1bis300920.jpg
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2 Laboratoire biologique maison 1bis 300920.jpg
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4 Alain Brumont montre une grappe avant tri 1bis 300920.jpg
4 Alain Brumont montre une grappe avant tri 1bis 300920.jpg
3 Trieuse et érafloir 1bis 300920.jpg
3 Trieuse et érafloir 1bis 300920.jpg
5 Bons raisins raisins avortés et raisins secs 1bis 300920.jpg
5 Bons raisins raisins avortés et raisins secs 1bis 300920.jpg
6 Réception des rafles 1bis 300920.jpg
6 Réception des rafles 1bis 300920.jpg
10 Anthony et Antoine Veri 1bis 300920.jpg
10 Anthony et Antoine Veri 1bis 300920.jpg
12 Vendangeurs au travail 1bis 300920.jpg
12 Vendangeurs au travail 1bis 300920.jpg
11 Une des 32 remorques recueille le raisin  1bis 300920.jpg
11 Une des 32 remorques recueille le raisin 1bis 300920.jpg
15 Antoine Veri 1bis 300920.jpg
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