Manifestation record contre la réforme des retraites

C'est près de 10 000 personnes (source syndicale) qui se sont rassemblées à Auch contre

la réforme des retraites. Au départ des allées Lagarrasic, les manifestants ont défilés jusqu'à la place de la Libération.

 

Communiqué de la prise de parole de l'intersyndicale gersoise :

 

Jeudi 19 janvier, mardi 31 janvier, mardi 7 février, samedi 11 février, jeudi 16 février et aujourd'hui 7 mars… çà fait bien 6

Eh oui ! Pour la sixième fois depuis les annonces d'E. Borne concernant la réforme des retraites, nous nous retrouvons, chez nous ici à Auch, pour dire notre refus du recul de l'âge de la retraite, de l'accélération du nombre d'annuités exigées pour une retraite à taux plein et de la suppression des régimes spéciaux.

C'est la sixième fois que partout en France, dans les petites villes ou dans les grandes agglomérations, une foule diverse et variée se rassemble, sociologues, politologues, historiens et autres pour se pencher et analyser la mobilisation que nous vivons et à laquelle nous participons. L'une des caractéristiques premières de ce mouvement, c'est son caractère populaire, profond, touchant tous les secteurs de la population, des salariés du privé comme du public, des jeunes, des retraités, des femmes et des hommes unis dans leur volonté de faire reculer le gouvernement. C'est une colère populaire et massive qui irrigue le pays dans ses profondeurs. Et à cela, le gouvernement ne peut pas et ne doit pas être sourd.

Macron et Borne cherchent à combler rapidement le déficit prévisionnel des retraites d'ici 2027. Alors que c'est Macron, lui-même, qui a aggravé ce déficit structurel. La logique du système par répartition veut que l'on recherche l'équilibre à moyen terme. Chercher à résorber le déficit d'ici 2027, n'est ni nécessaire, ni forcément la meilleure chose à faire.

 

Un système de retraite peut tout à fait tolérer un déficit à condition que celui-ci soit transitoire. On pourrait tout à fait viser l'équilibre à l'horizon 2035 ou 2040, en refermant progressivement le déficit par des mesures de bon sens comme :

- augmenter les salaires pour le public et le privé,

- créer 1 000 000 d'emplois,

- augmenter les cotisations,

- supprimer les exonérations de cotisations retraites,

- créer une cotisation sur les dividendes,

- supprimer toutes les exonérations cadeaux au patronat du CAC 40.

On aurait un total de 160 milliards d'euros pour abonder notre caisse de retraite et plus de déficit.

A partir d'aujourd'hui, le processus parlementaire s'accélère et c'est bien pour cela que l'intersyndicale unie a décidé de passer à une phase plus forte en invitant à mettre « la France à l'arrêt ». Nous pouvons faire reculer le gouvernement.

Nous avons déjà remporté de nombreuses batailles :

- d'abord la bataille centrale, celle de l'opinion. Cette bataille était essentielle. Il fallait faire la démonstration que cette réforme était injuste, injustifiable et pénalisante. C'est fait ! Et c'est bien pour cela que 7 français sur 10 la refusent.

- ensuite, il fallait débusquer les fausses avancées ou prétendues mesures positives.

 

Ainsi, il n'y aura pas de retraites minimale à 1 200€ net. D'abord ce sera du brut et les conditions sont telles, une carrière entière au SMIC et à temps complet, que le nombre de bénéficiaires se réduit comme peau de chagrin. Les balbutiements des ministres, interrogés sur cette question, nous le démontrent !

L'index senior dont on dénonçait le caracttère non contraignant a été supprimé le 15 février par les députés.

Et les dernières annonces sur ceux qui ont commencé à travailler tôt ne changeront pas fondamentalement la donne. Certes ils ne travailleront peut-être pas jusqu'à 64 ans mais ils devront quand même travailler 1 ou 2 ans de plus… et pour des prunes parce-qu’ils ne toucheront pas 1 euro de plus à la retraite. C'est 1 ou 2 ans d'une retraite méritée après des décennies de tâches pénibles que le gouvernement veut leur voler.

 

Nous avons remporté de nombreuses batailles, et à la fin nous ferons reculer le gouvernement.

 

Nous gagnerons parce que nous avons raison et que nous défendrons notre modèle de protection sociale, modèle que tout le monde envie.

Nous gagnerons parce que le Président de la République ne peut pas être sourd aux revendications de millions de salariés et aux aspirations de millions de citoyens. Nous gagnerons parce que nous avons pour nous la justesse de nos arguments et la force paisible de la population en colère.

 

Nous devons désormais aller au bout pour obtenir le retrait de la réforme, la défense des régimes spéciaux, du code des pensions civils et militaires, le refus de l'allongement de la durée de cotisation, de l'âge légal de départ et le retour d'une retraite à 60 ans à taux plein.

Départ allées Lagarassic
Départ allées Lagarassic
Prise de parole FSU et FO
Prise de parole FSU et FO
Modef
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Confédération paysanne et CFDT
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CFE-CGC
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CGT
CGT
Etudiants
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Sud solidaire
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Arrivée place de la Libération
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