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Mardi matin, les clients de quatre banques vicoises, le Crédit Agricole, la Caisse d'Epargne, la Banque Populaire et BNP Paribas trouveront les portes des agences fermées par des bottes de paille.
« Pas d'agios ni d'intérêts, taux 0 « peut-on lire sur les bâches noires qui entourent les bottes.
Les membres de la Coordination Rurale du Gers ont décidé de passer à l'action en ce lundi soir.
« Lors du salon de l'agriculture, Bruno Lemaire a dit que l'Etat n'allait plus fournir d'argent pour les agriculteurs, qu'il fallait se tourner vers les banques, c'est ce que l'on fait ce soir, nous dit Lionel Candelon, président de la Coordination Rurale du Gers depuis août 2023.
Comme les entreprises pendant le COVID, on veut souffler pendant 2 ans, bénéficier de taux 0, que les agios et les intérêts bancaires soient annulés et qu'on ait des avances de trésorerie remboursables pour nous permettre d'acheter tous les intrants pour semer les céréales en 2024 et 2025.
Ce sont nos agences que l'on bloque pour leur montrer qu'on est là, sur le terrain.
Notre sort ne doit plus dépendre du bon vouloir du conseiller bancaire.
L'Etat doit imposer aux banques de nous aider parce nous sommes pris à la gorge, nous avons passé trois années catastrophiques quelle que soit la filière, céréales, bovins, filière avicole, on n'a plus de trésorerie.
Aujourd'hui, on vient voir les banques, demain on ira peut-être à la MSA."
Vic, Nogaro, Eauze lundi soir, Riscle, Marciac, Plaisance, Auch demain, les annonces n'ont pas calmé le mouvement.
« Quelques millions d'euros jetés par les fenêtres, ce n'est pas ce que l'on demande aujourd'hui.
Ce que l'on veut, c'est que l'on baisse nos charges vis à vis des banques, de l'état, du GNR pour qu'on puisse être compétitifs et revenir sur le marché.
L'agriculture française n'en peut plus.
Nous voulons que les banques nous accompagnent et accompagnent l'ensemble du monde agricole. »
Crédit photos : François MACE