Sarragachies : le PS et Place publique présentent Éric Sargiacomo aux élections européennes

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Une table ronde du PS pour l'avenir des agriculteurs au domaine de Malartic

Les élections européennes se rapprochent : elles ont lieu le dimanche 9 juin 2024. Le Parti socialiste et le mouvement Place publique présentent une liste (Réveiller l'Europe) de 81 candidats. Le n°11 sur la liste, Éric Sargiacomo, est venu expliquer son soutien aux agriculteurs et répondre aux questions. Il est actuellement conseiller régional d'Aquitaine et 1er secrétaire de la Fédération du PS des Landes.

   Éric Sargiacomo et Charline Dumont

Pourquoi d'Aquitaine ? On sait sans doute qu'il y a une seule liste de chaque parti pour toute le France aux élections européennes.

Cette réunion a lieu le 5 avril 2024 au domaine Malartic, géré par les deux frères Périssé : Laurent, chargé des grandes cultures, également maire de Sarragachies et Sébastien, responsable de la vinification. On y est accueilli par leurs parents, Bernard et Dany.

Mais voici une arrivée qui est une surprise pour beaucoup : celle de Philippe Martin, l'ancien président du Conseil départemental, ancien député et ancien ministre.

   Philippe Martin, Jean-Pascal Laffitte et Thibault Renaudin

Personnalités présentes

De nombreux élus et militants du PS du Gers sont là. Nous avons noté la présence de David Taupiac (député du Gers), Philippe Dupouy (président du Conseil départemental - CD), Bernard Gendre (vice-président du CD), Charline Dumont (1e secrétaire fédérale du PS du Gers), Amélie Villain et Franck Pinto De Oliveira (secrétaires fédéraux du Gers), Véronique Bonne (Commission nationale à l’agriculture, à l’alimentation et aux ruralités), Philippe Bret (conseiller départemental), Pierre Guichanné (vice-président de l'Association inter-cantonale des retraités agricoles du Gers, apiculteur)) Choumi Abderrahim (président des Jeunes socialistes du Gers).

   De g. à dr.: Laurent Périssé, Philippe Dupouy, Charline Dumont, Éric Sargiacomo et Christian Peyret

Parmi les maires : Christian Peyret (Nogaro), Christian Touhé-Rumeau (Mouchan), Philippe Cahuzac (Justian), Patrick Guichebarou (Caupenne-d'Armagnac), Thibault Renaudin (Termes d'Armagnac).

Déroulement de la réunion

Après une rapide présentation, par Charline Dumont, d'Éric Sargiacomo, et quelques mots de ce dernier (qui ressent un frémissement en faveur du PS), Laurent Périssé présente le domaine de Malartic, domaine familial depuis des siècles : 65 ha de vigne (dont 40 % en cépages rouges) et 70 ha de grandes cultures.

   Sébastien Périssé (au centre) fait visiter le chai de vinification ; à ses côtés Éric Sargiacomo et Charline Dumont

Puis Sébastien Périssé fait visiter le chai de vinification, dont le toit est recouvert de panneaux voltaïques qui entrent bientôt en fonctionnement.

C'est alors que prennent place à la table de discussion : Sébastien Périssé, Pierre Guichanné, Laurent Périssé, Philippe Martin, Jean-Pascal Laffitte (éleveur de bovins), Charline Dumont, Bernard Gendre, Éric Sargiacomo et Philippe Dupouy.

Enfin, Dany et Bernard Périssé offre un verre et des gâteaux.

   Voir sur la note (1) le nom des participants

Éric Sargiacomo expose 3 projets concernant l'agriculture

  • Augmenter significativement le revenu des agriculteurs : limiter les marges des industriels et de la grande distribution et diminuer le prix d'achat des consommateurs ; s'agissant de la Politique agricole commune, Raphaël Glucksmann (tête de liste) propose de supprimer la distribution des aides selon le nombre d'ha et d'indexer le montant des aides selon le nombre d'emplois locaux que l'agriculture génère,

  • Rendre l'alimentation de qualité accessible à tous les Européens : le candidat vise la concurrence déloyale ; les socialistes proposent la réciprocité des normes sur les produits importés en Europe ; de plus, il veut un nivellement par le haut des normes dans l'Union européenne, pour que le poulet ukrainien ait les mêmes conditions d'élevage que le poulet gersois ; les socialistes lutteront contre la signature de traités de libre-échange, comme ils l'ont fait pour les traités avec le Canada et la Nouvelle-Zélande (« contrairement à la droite »),

  • Préparer l'agriculture de demain : Éric Sargiacomo veut favoriser une agriculture paysanne et locale, seul modèle qui permet de respecter l'environnement ; pour cela, les socialistes proposent une grande loi foncière qui facilite les reprises d'exploitations, le renouvellement des générations et la lutte contre l'accumulation des terres par les multinationales agricoles ; ils veulent mettre l'accent sur la formation des agriculteurs de demain sur le nouvelles pratiques préservant l'environnement.

Au cours de la discussion

Le candidat entend faire remonter vers l'Europe ce que lui disent les agriculteurs.

   Jean-Pascal Laffitte

Jean-Pascal Laffitte : sur 100 euros achetés par le consommateur, il en revient 16 au producteur de bovins. Le revenu des éleveurs est le plus faible parmi ceux des agriculteurs. Il y a 14 millions d'ha de prairies en France : ce sont les éleveurs qui les entretiennent. Sans nous, la cité est morte. Des décisions politiques sont nécessaires et il faut un engagement collectif : comment valoriser les prix pour l'éleveur ? Ceux-ci ne peuvent plus compenser la baisse des prix par l'extension des surfaces. Et la France est déficitaire en produits d'élevage : c'est anormal !

Par ailleurs, comment pérenniser notre modèle agricole ? La transmission peut être faite sous forme de parts sociales, sans foncier : Éric Sargiacomo est contre (« ce serait revenir au métayage »).

Le candidat : une naïveté ultra-libérale a fait croire qu'en ouvrant nos marchés, on obtiendrait la réciprocité. Le contrôle aux frontières est indispensable. Pour le revenu des agriculteurs, il faut refaire le contrat social entre agriculteurs et citoyens.

Ne pas oublier que la première concurrence est intracommunautaire, par les Pays-Bas, l'Allemagne, la Pologne.

Pierre Guichanné : il faut croire à la force européenne. Et nous voulons vivre chez nous, heureux.

Philippe Martin : il faut que la prochaine loi de programmation agricole soit harmonisée avec celles des autres pays d'Europe. Et il n'y a pas de politique agricole européenne sans respect de l'environnement.

Philippe Dupouy se fait du souci pour le revenu des jeunes agriculteurs. Il propose le portage du foncier pendant 5 ans.

Sébastien Périssé : l'installation d'un jeune exploitant est différente de celle d'un commerçant. Il investit longtemps avant de voir venir un revenu.

(1) N.B. - Sur la photo du haut de page : Sébastien Périssé, Pierre Guichanné, Laurent Périssé, Philippe Martin, Jean-Pascal Laffitte (éleveur de bovins), Charline Dumont, Bernard Gendre, Éric Sargiacomo et Philippe Dupouy.

   Maison d'habitation du Domaine Malartic

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