Il y a 80 ans, le 29 avril 1945, à l'occasion des élections municipales, les Françaises votaient pour la première fois.
Le général de Gaulle leur avait octroyé le droit de vote par ordonnance un an auparavant, le 21 avril 1944, alors que la guerre n’était pas encore terminée et que le gouvernement provisoire qu’il dirigeait (le Comité français de libération nationale) était encore basé à Alger.
Après 150 ans de lutte pour les droits des femmes, menée par les militantes Olympe de Gouges, Jeanne Deroin, Hubertine Auclert, Madeleine Pelletier et Louise Weiss, mais aussi, à leur manière, par des femmes de lettres (George Sand, Colette) et des artistes (Joséphine Baker, Arletty, Édith Piaf), la place des femmes dans la société française commençait enfin à être considérée.
Cela permit de nombreuses autres victoires dans les décennies suivantes : droit de travailler et d'ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation du mari, légalisation de la pilule contraceptive, instauration de l'autorité parentale conjointe, légalisation de l'interruption volontaire de grossesse, instauration du divorce par consentement mutuel…
Ces droits nous paraissent aujourd'hui relever de la pure évidence, mais ils ont été conquis de haute lutte. Il est important que les jeunes femmes d’aujourd’hui aient conscience que tout ce dont elles jouissent de façon très banale aujourd'hui, elles le doivent à leurs aînées.
Et il reste encore beaucoup à faire pour changer les mentalités
Parvenir à une réelle égalité hommes-femmes : égalité de salaire avec les hommes pour le même poste, éradication du port du voile, arrêt des publicités, émissions de télévision et clips musicaux avilissants pour l’image des femmes, fin de l’hypersexualisation des petites filles via les publicités et les concours de mini-miss, etc.
Hélas, depuis une trentaine d’années, le féminisme a été dévoyé par les gauchistes, pour lesquels il est à géométrie variable. Certaines militantes sont davantage choquées par la lourdeur des blagues ou de la drague d’un Blanc que par le port du voile imposé par un Arabe à son épouse ou à sa sœur et dépensent plus d’énergie à promouvoir l’écriture inclusive qu’à contester la misogynie de l’islam…
Alors, oui à la lutte pour les droits des femmes et l’égalité hommes-femmes, mais SANS AUCUNE EXCEPTION !
A ne pas oublier
Sans oublier d'expliquer l'étonnant retard de la France dans ce domaine : la plupart des Etats européens a accordé ce droit de vote aux femmes soit au début du XXème siècle, soit après la 1ère Guerre Mondiale où elles ont largement contribué à la guerre par leur travail - les "munitionnettes" en France -, soit même par laïcité dans la Turquie de Mustapha Kemal en 1934, 10 ans avant la France.
En France la gauche s'est opposée dans l'entre 2 guerres au droit de vote des femmes car elles étaient jugées trop "à droite" et trop proches de l'église catholique, donc elles risquaient de ne pas voter comme la gauche l'espérait.