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Le préfet du Gers, Pierre Ory, le dit dans ses propos lorsqu’il remercie chaleureusement la commune de Brugnens et son maire Pierre Combedouzon d’avoir accepté au niveau départemental la commémoration du centenaire de la Bataille de Verdun. Et même si la pluie s’était invitée en tout début de cette matinée du 29 mai, la cérémonie fut particulièrement réussie par sa sobriété et par la participation des Jeunes sapeurs pompiers du Gers. Lesquels sont intervenus à deux reprises par l’évocation du capitaine François Pallasset, mort pour la France à Verdun et inscrit sur le monument aux morts de Brugnens et par leur compte rendu de leur visite à Verdun.
Ce fut tout d’abord Émilie qui évoqua le parcours de François Pallasset né en 1880 qui s’engagea à 18 ans dans l’armée où il gravira les divers échelons pour obtenir ses galons de capitaine en 1915 après avoir participé au combat du chemin des Dames. Et c’est en février 1916 sous le déluge de l’artillerie allemande qu’il succombera sur le front de Verdun à Douaumont.
Puis Aurélia et Rémi détaillèrent leur voyage à Verdun dont voici le compte rendu. « Le 22 Septembre 1914, 21 soldats issus du 288eme RI de Mirande disparaissaient lors de la bataille de Verdun. Il y a quelques semaines, nous sommes allés sur les traces de ces 21 soldats dont l'un d'entre eux était l'écrivain Alain Fournier. Nous nous sommes d'abord rendus dans la forêt des Eparges au sud de Verdun, à St Rémy la Callone à l'endroit où ont été retrouvés, 78ans après, les corps de ces 21 soldats gersois. Ces derniers sont morts au combat, fusillés par des allemands, en représailles suite à une attaque contre un poste de secours allemand. Dans cette clairière, un mémorial a été construit et nous avons récupéré de la terre que nous allons déposer aujourd'hui sur nos terres gersoises pour leur rendre hommage. Nous nous sommes ensuite recueillis sur leurs tombes, au village de St Remy la Callonne où, en compagnie de nos anciens, nous avons déposé un bouquet de fleurs sur chacune de ces 21 tombes. Ce fut un moment fort de notre voyage, chargé d'émotion avec également la cérémonie de ravivage de la flamme à l'ossuaire de Douaumont. Les visites du Fort de Vaux, du village détruit de Fleury, du mémorial se Verdun, de la tranchée de Massiges et la vue des paysages encore marqués, même 100 après, par des impacts d'obus, nous ont permis de nous rendre compte de l'horreur que fut cette bataille de Verdun où pendant 300 jours, 300 000 soldats ont péri. Cette odyssée réunissant jeunes et moins jeunes fut une formidable aventure inoubliable. Nous vous en remercions. Aujourd'hui, 100 ans après, nous avons le devoir de nous souvenir".
A l’issue de la cérémonie dont la partie musicale fut assurée par l’harmonie Fleurantine, le Préfet et les autorités civiles et militaires se rendirent au musée des Anciens Combattants pour la Liberté, le seul dans le département exposant des effets et objets datant de la Grande Guerre.
