Les adieux à Léon Pérès

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Il était, au sein des membres du Corps Franc Pommiès, un doyen toujours aussi alerte et digne. Ses obsèques ont été célébrées mardi 20 août 2019, dans son village, Saint-Médard, au milieu de sa famille et d'un foule respectueuse qui a rempli la belle église du village.

André Moncassin, le président honoraire de la section du Gers du Corps Franc Pommiès lui rend hommage :

Né à Montaut le 1er Janvier 1920, tu as suivi les études primaires, puis tu as trouvé quelques occupations au centre du village, au service du Café de Saint-Médard.

À 20 ans, tu es incorporé au Dépôt d’Artillerie à Toulouse. Début 1941, tu quittes la Caserne Caffarelli et tu es versé aux Chantiers de Jeunesse dans la zone de Saint-Gaudens. Cela ne suffit pas ; tu es requis pour travailler en Allemagne, requis d’accord, mais, en novembre 1943, tu refuses et, dans le but d’atteindre l’Angleterre, tu tentes de passer en Espagne par la Vallée d’Aspe. Mais tu es pris et tu es fait prisonnier par l’occupant, puis interné à la prison Saint-Michel, à Toulouse.  Quinze jours après tu en es libéré. Fin 1943, tu gagnes un Maquis du côté de Barcugnan, maquis dont tu as obtenu les coordonnées au cours de ton séjour à Saint-Michel. Il s’avère que tu as rejoint une Unité du Corps Franc Pommiès : elle s’active en mouvement dans l’action de sabotages. Un camion ravitailleur, gazogène, t’est confié. Tu participes aux combats de Hour (65), le 13 août 1944, et de Mascaras, le 20 août 1944 au cours desquels tu sauves ton matériel.

Le Sud-Ouest libéré, tu es à Autun, et tu participes à la Campagne des Vosges et d’Alsace. Le 8 janvier 1945, au volant de ton camion, sur la route de Fellering à Oderen, vers 22 heures, tu es surpris par une patrouille allemande. Le chef s’exprimant en français, tu as vite compris que, sous la menace des armes, tu seras fait prisonnier,  ce qui te motive pour crier … provoquant ainsi l’arrivée de renforts qui mettent l’ennemi en fuite. Au cours de ce contact, tu es blessé par un violent coup de crosse à la tête.

Ton épopée se poursuit par ton passage à Stuttgart, puis le Palatinat avant de retrouver ta famille à Saint-Médard, le 8 décembre 1945.

Léon, tes engagements au service de la France, tes actes de bravoure sont sanctionnés par deux Citations à l’Ordre du Régiment et reconnus par ta nomination au titre de Chevalier dans l’Ordre de La Légion d’Honneur.

Merci Léon d’avoir été un exemple.

Les anciens du Corps Franc Pommiès s’associent à leurs camarades Anciens Combattants locaux pour saluer ton départ et présenter les condoléances fraternelles à Madame Pérès et à sa famille…

Adiù Léon ! Adiù ló noste vieilh ! Que l’esprit de Résistance perdure par-delà les personnes et le Temps !

André Moncassin

 

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