Alain Mouchet est né le 14 juillet 1952, à Montréal-du Gers. Il crée une librairie-papeterie en 1982, puis, avec quelques personnes, une maison d’éditions associative en 2001. Maison d’édition avec laquelle ils organisent le salon du livre de Vic-en-Bigorre de 2005 à 2014. À la retraite depuis 2013, il se consacre aux Éditions du Val d’Adour, aux voyages – certainement en quête de sa jeunesse bohême – et à la mémoire de ceux de la France Libre.
Peu d’ouvrages, pas d’études locales et pourtant…
Sans ces femmes et ces hommes qui, n’acceptant pas de vivre sous le joug d’une autorité étrangère, ont tout laissé sans réfléchir aux conséquences. Ils venaient de tout horizon social, politique et géographique et le patriotisme était leur seule motivation. Parmi eux, quatre-vingt-cinq Gersois dont j’ai voulu perpétuer le souvenir : des lycéens partis à 17 ans, des militaires condamnés pour désertion de l’armée de Vichy, des civils dont tous les biens ont été confisqués. Tous se sont retrouvés en Afrique et au Moyen-Orient pour combattre l’ennemi allemand et italien : Afrique-Équatoriale française, Érythrée, Abyssinie, Liban, Syrie, Libye, Tunisie.
Et, une fois l’ennemi chassé d’Afrique, ils sont revenus en Europe pour continuer, dans l’armée de libération, de combattre l’Allemagne jusqu’à la victoire finale.
Dans son œuvre, peu de personnages connus sauf pour les initiés. On trouve cinq compagnons de la Libération : Antoine Bissagnet, Raoul Béon, Georges Bergé, Marcel Langer et Jean Souberbielle. On trouve aussi un aviateur qui a été tué, le 6 juin, au large des plages du débarquement, une école de Tananarive porte son nom, Bernard Canut. Cité aussi, un gouverneur proche d'Houphouët Boigny, qui possède sa statue sur une grande avenue qui porte son nom à Abidjan, il s'appelle André Latrille, inconnu des Auscitains.
À noter : il reste deux français libres vivants Philippe Rambach, 96 ans, à Éauze et Joseph Chanfreau, 97 ans, à Auch.
Entrée gratuite pour tous.