Ce soir à ne pas manquer!

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Finale européenne de handball

Résumé de la demi-finale contre la Croatie: SUPERSONIQUES !

Après avoir fait la différence en début de match, l'équipe de France a déroulé contre la Croatie (30-19) et s'est qualifiée pour la finale de l'Euro où elle défendra son titre dimanche contre la Norvège.

Deux ans après être montée pour la première fois sur le toit de l'Europe, l'équipe de France aura l'occasion dans quarante-huit heures d'y rester deux années supplémentaires.  A l'issue d'une demi-finale à sens unique, vendredi à Herning, les Bleues se sont ouvert les portes de la finale de l'Euro 2020 après avoir concassé la Croatie (30-19). L'équipe surprise du tournoi, qui n'avait jamais été à pareille fête dans une grande compétition internationale, a littéralement volé en éclats, à l'image du 8-0 passé par les Françaises en dix minutes après un court round d'observation (2-3, 8ème ; 11-3, 18ème). Totalement impuissantes en première période au moment d'attaquer la défense tricolore, statistiquement la meilleure du tournoi, les Croates ont vécu un calvaire, illustré par d'innombrables pertes de balle (11), de passages en force, et des tirs non cadrés à la pelle ou alors trop imprécis (18% d'efficacité à la mi-temps !).

Sans avoir à forcer leur talent, mais en étant parfaitement appliquées, les partenaires de Siraba Dembélé avaient déjà posé neuf orteils en finale à la pause (15-5, MT). "On a fait une magnifique première mi-temps, savourait Olivier Krumbholz devant les caméras de beIN Sports. On a bien abordé ce match tactiquement. On a mis cette équipe en échec. On les a pris à la gorge comme on sait le faire avec notre défense. Je pense que la marche était trop haute pour la Croatie." Même la géante Camila Micijevic (1m94), l'arme fatale des Croates, était complètement inoffensive (2/5 à la fin du match). Seule mauvaise note de ce premier acte, la blessure à un genou d'Orlane Kanor qui, à peine entrée en jeu, devait quitter ses partenaires et laisser sa place à Kalidiatou Niakaté, par ailleurs excellente (4/5) et désignée MVP de la rencontre.

"Elles ont vraiment assumé leur statut de favorites" (Olivier Krumbholz)
Comme assez souvent dans pareil cas, le relâchement guette l'équipe qui mène largement. Et après seulement cinq minutes de jeu en seconde période, Olivier Krumbholz, pas satisfait des attitudes, posait un temps-mort pour réveiller ses joueuses (16-9, 35ème). L'alerte fut de très courte durée. Les Tricolores retrouvaient de l'agressivité et reprenaient tranquillement le fil de leur domination (25-14, 50ème). Toutes les joueuses profitaient de la situation pour passer du temps sur le terrain, un privilège sur une fin de tournoi de cette intensité. "En seconde période elles ont déroulé, ajoutait le sélectionneur. Elles ont vraiment assumé leur statut de favorites." Mieux outillée que son adversaire du soir, l'équipe de France a parfaitement fait le job, avec sérieux et application. "On a réussi à mettre de l'intensité de suite, expliquait la gardienne Amandine Leynaud, titulaire en première période avant d'être remplacée par Cléopâtre Darleux. Ce qui nous a permis de marquer des buts assez facilement et de capitaliser sur notre avance."

Les Tricolores vont donc débarquer en finale de l'Euro avec beaucoup de certitudes, accumulées au fil des matchs depuis leur entrée en matière poussive contre le Monténégro. Hormis la blessure d'Orlane Kanor, pour qui les quarante-huit heures séparant de la dernière rencontre ne seront pas de trop pour récupérer, tous les feux sont au vert. Et si la finale dimanche en fin d'après-midi (18h) contre la Norvège, tombeuse du Danemark dans la soirée (24-27), ne sera assurément pas une copie du match face à la Croatie, les Bleues ont de nombreux atouts pour réussir un doublé européen que leurs homologues masculins n'ont jamais accompli, même dans leurs grandes années de domination. 

Demi-finales (à Herning)
France - Croatie 30-19
Danemark - Norvège 24-27

Par Régis Aumont

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