Une tapisserie enrichit le musée d’Artagnan à Lupiac

00 DR Maxime Fillos  EVELYNE TAPISSERIE.jpg

C’est l’œuvre de la dame de la Poste

Jean-Marie Grivaz, conseiller municipal, nous l’explique, tout le monde à Lupiac connaît Évelyne Noyé : elle tient l’agence postale de Lupiac le matin du lundi au vendredi. Mais elle a aussi d’autres talents. Il y a quelques années, elle a suivi une formation pour monter des tapisseries à l’aiguille (1). Elle a d’ailleurs fait venir sa formatrice deux années de suite au célèbre Festival d’Artagnan de Lupiac. Le Journal du Gers l’a rencontrée le 25 février au musée d’Artagnan dudit village de naissance de d’Artagnan, où elle assure des vacations en été.

La tapisserie pour le musée

Sa dernière tapisserie vient d’entrer à ce musée d’Artagnan. Comme on peut le

voir sur les photos, la tapisserie représente les blasons de la Gascogne :

  • au centre, les armes de Lupiac, simplifiées,

  • de gauche à droite et de haut en bas, la Gascogne, les tours présentes dans de nombreux blasons gascons,

  • des armes de l’Occitanie, des rois de France,

  • de la ville de Beaumarchés, des Montesquiou-Fezensac et de la ville de Montesquiou.

Comme nous l’indique Jean-Marie Grivaz, la tapisserie mesure 54 cm de large sur 62 cm de haut. Elle est constituée de fils de laine et de lin d’Aubusson-Felletin.

Un travail minutieux et considérable

Elle a nécessité 700 heures de travail, 4 000 aiguillées pour 3 000 m de fil. Et ce n’est pas tout : ce travail minutieux comporte plusieurs points de broderie qu’Évelyne devait maîtriser pour réussir cet ouvrage (point pavés simple, petit point de Saint-Cyr, point milanais, point de croix droit, point de Hongrie simple, point de Gobelin et point de Gobelin oblique empiétant).

Les couleurs se rapprochent au mieux des couleurs héraldiques :

  • bleu gentiane pour azur,

  • rouge coquelicot pour gueules,

  • jaune soleil pour or,

  • santoline pour argent.

Et le résultat est là ! Nous sommes heureux de faire savoir qu’Évelyne va se lancer dans d’autres ouvrages.

L’ouverture du musée d’Artagnan est prévue pour la mi-mars si la situation sanitaire le permet.

Évelyne Noyé, outre ses activités à l’agence postale et au musée d’Artagnan, est un membre très actif de l’association « d’Artagnan chez d’Artagnan » et du Festival d’Artagnan du mois d’août.

(1) La tapisserie à l’aiguille est une technique décorative qui consiste à recouvrir entièrement une toile épaisse de fils de coton ou de laine colorés. On l’appelle également broderie sur canevas.  Si, sous l’ancien régime, il existait des artisans spécialisés, les façonniers en tapisseries aux points d’aiguille, la technique du point d’aiguille s’est ensuite popularisée pour devenir au XIXe siècle un « ouvrage de dame », pratiqué par l’aristocratie et la bourgeoisie.

En tapisserie de basse ou haute lisse (ou lice), les fils de chaîne sont tendus sur un métier horizontal (basse lisse) ou vertical (haute lisse) tandis que le lissier va tisser le motif avec les fils de trame et créer ainsi le textile. En tapisserie à l’aiguille, on utilise une toile chaîne et trame, un canevas qui servira de support au passage de l’aiguille et qui sera entièrement recouvert par le dessin. Il s’agit d’une technique intermédiaire entre tapisserie et broderie, plus rapide et moins coûteuse que l’une et plus solide et plus large que l’autre (https://www.plumetismagazine.net/technique-points-tapisserie/).

N.B. - La photo du haut de page (de Maxime Fillos) représente Évelyne Noyé et sa tapisserie.

 

1 Le musée d'Artagnan de Lupiac 1bis 250221.jpg
1 Le musée d'Artagnan de Lupiac 1bis 250221.jpg
2 Evelyne Noyé et sa tapisserie 1 250221.jpg
2 Evelyne Noyé et sa tapisserie 1 250221.jpg
Musée et grand-rue de Lupiac 1bis 250221.jpg
Musée et grand-rue de Lupiac 1bis 250221.jpg
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles