L'école de Riguepeu portera le nom de Marie-Rose et Michel Commères

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Vendredi 27 août, en présence d’Elisabeth Nicolas-Foix, Inspectrice de l’Education Nationale et autour de Marie-Rose Commères et sa famille assistaient au baptême de l’école l’équipe actuelle de l’école, d’anciens collègues, des amis, les élus.

C’est avec une grande émotion que Nadine Arqué, maire de Riguepeu, s'est  adressée, au nom de la commune, à Marie-Rose Commères et sa famille pour rendre hommage à leur engagement exceptionnel au service de l’école et de la commune de RIGUEPEU.

"En dévoilant la plaque « Ecole Marie-Rose et Michel Commères », nous leur exprimons notre reconnaissance", a indiqué Nadine Arqué.

Elle a ainsi poursuivi son discours :

"La rentrée des classes toute proche donne, s’il le fallait, tout son sens à cette petite cérémonie remise de mois en mois en raison des conditions sanitaires.

Au tout début des années soixante, Marie-Rose et Michel Commères, après avoir exercé à Caillavet et Bazian, furent nommés tout jeunes instituteurs, à l’école de RIGUEPEU dans ce que l’on appelait alors, un poste double.

C’était le temps des poêles à bois dans les classes, des encriers qu’il fallait remplir, le stylo bille n’ayant pas encore supplanté le porte-plume.

Le temps encore des belles affiches Rossignol et de la morale du matin….

A cette époque, les instituteurs pas encore devenus « professeurs d’école » n’étaient pas appelés par leur prénom par leurs élèves qui n’usaient pas davantage de « maître » ou « maîtresse » : on était dans la classe de « Madame », classe des petits donc, ou dans la classe de « Monsieur » la classe des grands, ces vocables traduisant la respectueuse affection dont ils étaient l’objet.

La vie dans l’appartement de fonction de l’école n’offrait pas à l’époque le confort que nous connaissons aujourd’hui (l’eau courante arriva dans les campagnes début 1970), le téléphone était également absent de même qu’internet on s’en doute !

Enseignants passionnés, avec une implication totale, vous vous êtes tout de suite attachés à développer, outre votre mission d’enseignants garants de la réussite de vos élèves, un environnement social et culturel dont l’école était le centre et le moteur.

Parce qu’à cette époque, les enfants doivent encore apporter leur repas de midi, vous mettez en place une cantine scolaire solidaire et quasiment gratuite financée par de grands bals organisés avec les parents d’élèves.

Vous créez aussi bien sûr pour vos élèves dont vous voulez développer les qualités de futur citoyen une coopérative scolaire au fonctionnement participatif.

Et, cette école que vous vouliez moderne, centre culturel fédérant la commune, a permis l’ouverture vers de nouveaux horizons par le biais de voyages scolaires embarquant élèves, parents et parfois riguepeulois de toutes les générations.

Ouverture aussi vers le domaine artistique par des évènements qui ont attiré à l’époque les caméras de télévision à Riguepeu.

Pour compléter le panel d’activités mises à la disposition de l’école et de la commune, vous réussissez à entraîner les élus, les jeunes, la population dans la création d’un club de basket. Vous consacrez beaucoup de votre temps à encadrer les équipes d’enfants pour les entraînements, les matchs, ainsi qu’à organiser des voyages lointains, les bals pour financer l’ASR avec l’aide des parents, des joueurs et de la population.

La tâche était énorme pour mettre tout cela en place, mais en très peu de temps, vous avez réussi à créer un véritable pôle d’éducation populaire et citoyenne à partir de l’école qui a été aussi et avant tout un lieu de pratiques pédagogiques innovantes.

Les années 70, c’est le « tiers temps pédagogique », les activités d’éveil, les maths modernes…. Michel Commères quittera sa classe pour exercer la fonction de Conseiller Pédagogique, il fera aussi fonction d’Inspecteur de l’Education Nationale.

L’école deviendra école d’application, très prisée, dans laquelle de nombreux normaliens ont été reçus au cours de leur formation par les maîtresses d’application Marie-Rose Commères et Raymonde Pujol qui l’y rejoindra au départ de Michel.

Chère Mayotte, vous avez exercé ici toute la suite de votre carrière enseignant à de nombreux élèves qui saluent unanimement la qualité de leurs moments d’école. Vous avez écrit avec Michel de belles pages pour notre école, par votre travail, votre implication, votre bienveillance.

Cette école conserve, impulsé par vous, un climat très favorable à l’épanouissement des élèves, cultivé par les enseignants qui vous succèdent.

Merci « Madame », « Monsieur », la commune vous doit estime et gratitude, ce que j’ai évoqué n’étant qu’une petite partie de tout ce que vous avez mis en œuvre en exerçant, le plus beau métier du monde.

Nommer l’école « Ecole Marie-Rose et Michel Commères », noms qui portent nos valeurs collectives, nous est apparu légitime et naturel.

Merci d’avoir accepté de donner vos noms à notre chère école. "

 

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