L'assemblée générale de la CFA révèle que l'aviculture doit passer un cap

La Confédération française de l'aviculture, CFA, estime que les éleveurs ont de nombreux défis à relever dans les années à venir

Durant deux jours, les 12 et 13 octobre, la ville de Samatan et son maire Hervé Lefebvre accueillent l’assemblée générale de la Confédération française de l’aviculture, CFA, et de la cuniculture. Un évènement de niveau national et une première pour le Gers qui a permis aux éleveurs de volailles et de lapins de s’exprimer sur les nombreuses difficultés rencontrées.

Le moral n’est pas au beau fixe

Hervé Dupouy de la FDSEA des Landes dans le rapport d’orientations les résume clairement : « Les difficultés rencontrées aujourd’hui sont indéniables, elles sont parfois extrêmes, les attaques anti-élevages ou les intrusions dans les fermes les fermes en témoignent. Les derniers épisodes d’influenza aviaire ou les négociations commerciales, aussi. Dans certains territoires la situation est tendue, et des éleveurs, découragés se posent la question de poursuivre leur activité élevage ».

Pour autant même si le moral des éleveurs n’est pas au beau fixe, Hervé Dupouy  en appelle à la fierté et à la confiance : « Sans des éleveurs fiers et confiants, il sera plus compliqué de relever des challenges et plus compliqué d’attirer de nouveaux candidats à l’installation. Pour répondre aux deux souhaits trois axes sont proposés, l’accompagnement de la transition, la création de valeur et la sécurisation du revenu et l’implication massive des éleveurs dans la communication ».

Sur ce dernier point  d’ailleurs la CFA estime qu’il faut reprendre la main sur la communication « métier » et sur les valeurs qui animent les éleveurs. « Il s’agit, selon Hervé Dupouy,  de recréer un lien avec les citoyens mais aussi d’améliorer l’attractivité de nos métiers pour les nouvelles générations ».

Le bien-être animal en mesurer les conséquences

Quant au bien-être animal il s’agit pour la CFA de mesurer les conséquences de la mise en œuvre de certaines pratiques par des études d’impacts systématiques. Cela semble faire référence à la mesure de la fin de l’élevage en cage où la CFA demande une étude d’impact pour pouvoir en légiférer correctement. Loïc Dumoulin de la FDSEA de la Somme demande une révision des règles  de l’OMC (Organisation mondiale de la santé) pour que les éleveurs soient protégés de la concurrence déloyale. D’ailleurs Christian Carmona, président de la FDSEA 32, lors de son intervention le dit clairement : « Il ne faut pas importer dans notre pays ce qui est interdit chez nous ».

Parmi les autres interventions à retenir celle de Bernard Malabirade, président de la Chambre d’agriculture du Gers, qui a tenu à rappeler que « l’excellente image du Gers dans la filière avicole, elle le doit à Pierre Buffo ». De son côté, Xavier Brunetière, préfet du Gers, souhaite de « maintenir le dialogue étroit avec la Chambre d’agriculture et toutes les filières ». Enfin, Yvette Ribes, Conseillère Départementale du Canton Val de Save, affirme « le soutien inconditionnel  du Département aux différents secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Cela fait partie d’un projet global de développement durable dans lequel le département du Gers s’est engagé. Nous avons la conviction que celui-ci ne doit pas se construire contre le monde agricole, mais avec lui ».

Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA, Frédéric Blot, Isabelle Leballeur, Benjamin Constant et Y ves Mercier
Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA, Frédéric Blot, Isabelle Leballeur, Benjamin Constant et Y ves Mercier
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