Georges Lucy : il aura marqué de son empreinte la vie valencienne

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Georges Lucy, mais c’était Jojo pour tout le monde. C’est lui qui vient de nous quitter après avoir lutté courageusement contre la maladie. Parler de lui, c’est un peu raconter l’histoire de la bastide ces dernières dizaines d’années.

En effet, s’il y en a un qui s’impliqua totalement pour son village, c’est bien lui. Il habitait au lieu-dit Pontet, dans Maignaut-Tauzia où il avait son entreprise agricole. Il s’investit dans de nombreuses associations, le basket qu’il pratiqua et dont il fut un grand supporter, le comité des fêtes, l’association des commerçants, le ball-trapp dont il fut un temps, tour à tour, le président.

Lors de la cérémonie d’hommage qui lui fut rendue sur la place de la mairie, devant ce qui fut le Restaurant Lucy, son restaurant, la chanson que la nombreuse assistance écouta avec recueillement ‘’ Les oies sauvages ‘’ rappelait qu’il était aussi le président de la chasse qu’il pratiquait et auquel la société doit de s’être dotée, entre autres, d’un bâtiment fonctionnel. Il était ainsi Jojo, il fourmillait d’idées. Le 14 juillet, ce fut longtemps sa manifestation mettant à l’honneur le dépiquage, et pour celle du Noël 2021 malheureusement annulée en raison du très mauvais temps, il était encore il y a de cela quelques mois, malgré des problèmes de santé, très actif dans le comité d’organisation.

Mais Jojo était surtout connu pour sa table. Ses parents avaient été restaurateurs, il le serait. En compagnie de son épouse Josiane, avec le renfort de leur fille Emmanuelle, il servait des repas où la cuisine familiale était à l’honneur. On mangeait très très bien sous les arceaux pour un prix modique. L’accueil y était toujours chaleureux. Entreprenant, il tint un temps la guinguette au port qu’il développa et qui devint un une halte appréciée par tous ceux qui empruntaient la route des Pyrénées. La poule au pot y attirait du monde le jour des courses hippiques.

Le matin, de très bonne heure, il était dans son restaurant à préparer les légumes pour la soupe avec sa bonne humeur légendaire. J’y passais très souvent discuter avec lui alors que la bastide était encore endormie. Redoutable chercheur de champignons, ses clients profitaient de ses belles cueillettes. Que dire de plus ? Tout simplement qu’il ne laissait pas indifférent. Toujours volontaire, fourmillant d’idées, accommodant, doté d’un franc-parler, c’était Jojo.

Nous le trouverons de manque. Ils étaient venus très nombreux pour l’accompagner à sa dernière demeure en compagnie de sa famille. Un soutien bienvenu dans les moments douloureux que connaissent son épouse Josiane, ses enfants Emma, Anthony, Sébastien qu’il a élevé, ses petits-enfants Hugo, Milan, Arthur, Lilou, Ceylian ainsi que toute la famille à qui nous adressons nos sincères condoléances. Et quelle plus belle image de lui, diminué certes mais assis à la table d’Emma sa fille qu’il seconda tant qu’il le put, de le voir savourant intérieurement la joie que lui procuraient ses tables abondamment garnies un jour de réception d’une délégation d’élus rixheimois il y a de cela quelques mois.

 Adishatz mon ami Jojo !

Claude Laffargue

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