Société archéologique du Gers

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Réunion mensuelle janvier 2023

Jean-Michel Lassure, le château de Saint Blancard.

Cette troisième communication sur les Gontaut-Biron et le château de Saint-Blancard concerne la période suivant l’incendie qui, dans la nuit du 10 au 11 janvier 1888, détruit une grande partie de cet édifice. Dès l’annonce du montant de l’indemnisation accordée par l’assurance La Nationale, Armand de Gontaut-Biron, décide de la restauration de l’édifice qu’il confie à l’architecte départemental Métivier. L’évacuation préalable des déblais s’accompagne d’un tamisage qui, bien qu’effectué sous surveillance, ne permet de retrouver que très peu d’objets. Après vérification de la solidité des murs, la décision est prise de réaliser en premier les planchers des différents niveaux pour éviter la mise en place d’échafaudages qui retarderait les travaux. L’impossibilité de se procurer les pièces de bois nécessaires oblige à recourir à des poutres en fer.

L’intérieur de l’édifice est rétabli pratiquement tel qu’il était avant l’incendie. Seule transformation, la surface de la grande salle est augmentée par la suppression d’un couloir. A l’extérieur, un vestibule est accolé à la tour de l’escalier pour modifier l’entrée. La charpente est mise en place à la fin du mois de juillet, sept mois seulement après l’incendie. Les travaux permettent de découvrir plusieurs aménagements anciens dont les vestiges d’une cheminée monumentale et d’un décor peint formé de lignes ondées rouges et de vases d’où sortent des fleurs. Enfin, le creusement d’une tranchée dans la cour d’honneur révèle la présence d’une petite église dont le chevet est bordé par une nécropole. La prochaine communication sera consacrée aux interventions qui donnent son aspect définitif à l’intérieur du château et à la cérémonie de bénédiction qui, le 4 décembre 1890, marque la fin des travaux.

Claudette Gilard-Fito, Marie-Louise Denat (1881- vers 1942 ?), gouvernante en Russie en 1900.

En 1900, après avoir reçu une bonne éducation au couvent des Dames de Nevers de Marciac, Marie-Louise Denat a quitté sa famille, depuis quelques années déjà, pour s'engager comme domestique à Bordeaux, puis à Paris dans une riche famille russe. Le 17 décembre 1901, elle écrit à sa mère : « Mes patrons partent pour la Russie et veulent m'emmener comme gouvernante pour les enfants. Je ne serai plus femme de chambre. Je ne serai absolument que pour donner des leçons aux enfants ; ce ne sont pas des Français, ce sont des Russes ». Elle a besoin de certificats de ses parents car elle est mineure mais aussi du maire de Marciac et de la supérieure du couvent. Elle traverse l’Allemagne et la Pologne avant d’arriver en Russie où elle mène une vie aisée dans une riche famille bourgeoise. Par la suite, plus de lettres. Elle a quitté la Russie peu après les révolutions de 1917. En 1929, elle à Athènes au service d’une entrepreneur dans le textile. Sa situation est toujours très satisfaisante. En 1921, ils passent des vacances à Phalère puis à Corfou. Il reste encore une lettre toujours d’Athènes datée de 1932. Elle semble disparaître pendant la Seconde Guerre mondiale.

En fin de séance, notre confrère Dr Jean-Pierre Caussanel attire notre attention sur une recherche très intéressante entreprise depuis peu. Simon Brisse-Jean-René, dit Simon René, né le 2-11- 1844 à Castéra-Verduzan, part en apprentissage à Mirecourt (Vosges) vers 1858/1860. Il devient un luthier, facteur de violons, de grand talent, aurait obtenu de prix à de grandes expositions et travaillé pour des luthiers prestigieux. Il revient s'installer à Auch vers 1875. Il figure dans les recensements de 1876 à 1911, installé au 7 rue de Lorraine. On perd sa trace et on ignorer le lieu de son décès.  https://violindocs.com/auteur/14814/

Le président lance un appel : qui peut aider à compléter cette biographie ? à retrouver des violons portant une marque au fer ou une étiquette René Simon- Auch?

• A la toute fin de la séance, présentation du livre Dr Bernard Hoerni, « De grands médecins gascons », édition Glyphe, Clamecy, 2022, 360 p.

• Le président remercie l’assistance et donne rendez-vous à la prochaine réunion de la Société archéologique qui aura lieu le mercredi 1er février 2023 à 14h30 à Auch à son siège, 13 place Salluste du Bartas pour l’Assemblée générale annuelle de notre association.

Le château de Saint Blancard, carte postale ancienne.

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