El Rafi, seule vedette d'une corrida décevante

Le matin, une novillada non piquée présentait 4 novillos de Jérôme Bonnet pour Andoni Verdejo et Pablo Hernandez.

Ce fut une très belle  novillada, très noble avec des toros offrant beaucoup  de jeu.

Le triomphateur fut Pablo Hernandez.

 

Cette année, Eauze avait fait le choix d'une corrida 100% française, une corrida qui aurait dû enchanter les aficionados.

Hélas, ce ne fut pas le cas et la déception fut grande du côté du public comme de celui des organisateurs.

En effet, le lot de toros – 3 Blohorn et 3 Jalabert - n'était pas à la hauteur de l'événement.

Pour la photo, ils étaient magnifiques, magnifiques par leur pelage, leur morphologie mais l'apparence ne suffit pas.

Ces toros camarguais n'avaient rien du toro de combat.

Ils refusèrent de combattre et les toreros ne purent pas en tirer grand-chose malgré leurs efforts.

Seul le troisième, un Blohorn, avait un peu plus de caste.

Après un début léger à la cape, El Rafi entama sa faena par des derechazos à genou puis il poursuivit sa lidia par des passes à gauche extraordinaires qui amenaient le toro à baisser la tête.

Le moment de la mise à mort fut un moment de tension, El Rafi subissant deux volteras.

Il se reprit et termina par une entière. Il fut récompensé d'une oreille.

Ce fut le moment de l'après-midi qui offrit un peu de spectacle au public.

Mais ce fut le seul moment.

Clemente et Adrien Salenc ne purent s'exprimer faute d'adversaire digne de ce nom.

Cette corrida décevante soulève une question : quand on est éleveur de toros, ne connaît-on pas la valeur des bêtes que l'on envoie ?

Proposer des toros dont on connaît le peu de valeur combative relève d'une escroquerie dont ont été victimes les organisateurs, des organisateurs qui avaient fait l'effort de proposer une corrida française susceptible de satisfaire les aficionados.

Clemente : silence après avis et silence

Adrien Salenc : silence et silence

El Rafi : une oreille et salut

El Rafi reçut le prix du triomphateur de la corrida.

Pierre DUPOUY

Crédit photos : Pierre Delhoste que nous remercions pour sa collaboration