Saint Matthieu : où est passé le public des courses landaises d'antan ?

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Galerie-photos en fin d'article

Dimanche dernier, une course landaise et des jeux taurins avec la ganaderia Aiguillon étaient au programme du dimanche de la Saint Matthieu.

La fête de la Saint Matthieu était autrefois l'occasion de recevoir famille et amis : les « citadins » recevaient ceux de la campagne.

Ils les recevaient autour de la table mais les conviaient aussi à assister aux courses landaises, spectacles-phares des festivités d'antan.

Il y avait en effet trois courses landaises et même si les arènes de l'époque n'avaient pas la capacité de celles d'aujourd'hui, on faisait le plein sur les étagères.

Le spectacle était pourtant moins intéressant que maintenant car les acteurs n'étaient pas des sportifs aguerris.

Aujourd'hui, les écarteurs que l'on voit dans les arènes sont tous des athlètes pour la bonne raison que la course landaise est devenue un art difficile où l'on ne peut briller qu'avec une préparation solide, soit dans les gymnases, soit sur les stades de rugby.

La municipalité a essayé d'inscrire de nouveau au programme de la fête la course landaise.

Triste constatation : le public était clairsemé sur les gradins des arènes Joseph Fourniol en ce dimanche après-midi.

Pourtant, le ganadero Jean Aiguillon est bien connu des amateurs de course landaise.

Ancien écarteur, il est passé de l'autre côté de la barrière avec un troupeau d'une quarantaine de bêtes et une cuadrilla de jeunes motivés.

Des jeunes qui furent vaillants autant que possible devant des arènes vides.

Des écarts, des sauts dont ceux d'une jeune fille en planche puis en saut périlleux.

Les écarteurs ont certes besoin d'affiner leur présence devant les vaches mais il faut reconnaître que le bétail qu'ils ont en face est de très bonne qualité.

Ce sont des vaches qui ont de la caste, elles se laissent facilement placer, leur trajectoire est droite, elles ont de la vitesse et de la force.

On a pu voir des écarts serrés. Beaucoup pratiquent l'écart sur le saut.

La vache sans corde a été  écartée  comme dans les épreuves de recortadores.

On peut donc dire que le spectacle a offert une jolie publicité pour la course landaise.

Le petit veau en fin de spectacle a permis à quelques amateurs de s'amuser un peu.

Malheureusement, le public n'était pas là.

Peut-être faudrait-il faire une sensibilisation plus importante à ce sport landais.

La Fédération Française de la Course Landaise, en partenariat avec l’Education nationale et les assemblées départementales, a développé le Projet gascon qui offre aux enfants des Landes et du Gers la possibilité de découvrir la culture régionale et en particulier la course landaise.

Didier Goeythes, triple champion de France, anime des séances de découverte qui mêlent la théorie à la pratique.

Les classes de CM2 de l'école élémentaire vicoise avaient bénéficié de cette initiation en 2021.

Peut-être faudrait-il rendre plus régulières ces animations dans les villes de tradition taurine dotées d'une arène.

Peut-être cela donnerait-il au public l'envie d'aller voir une vraie course landaise

Bravo à toute l'équipe qui a donné son maximum pour offrir au maigre public un spectacle de qualité.

Il faut en effet avoir la passion pour tourner des écarts devant une poignée de personnes !

Pierre DUPOUY

Crédit photos : François MACE

Ci-dessous l'album de cet article :

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Saint Matthieu : où est passé le public des courses landaises  d'antan ?

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