L'ère de Cauderon envahie par une multitude de supers héros!

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« Vous êtes des supers héros qui allez sauver l'humanité et la planète ! »

C'est par ces mots que Jérôme Joubert, professeur de SVT au collège Gabriel Séailles  à l'initiative de la journée solidarité du collège, accueillait chaque classe à son arrivée sur le site de Cauderon vendredi veille des vacances.

Depuis plus de 2 ans, les élèves du collège Gabriel Séailles s'investissent dans un projet sur le site de Cauderon à travers diverses opérations de plantation réalisées dans le cadre du projet  " 7000 arbres pour 2050 " lancé par le département et accompagné par la communauté de communes d'Artagnan en Fezensac.

Sous la houlette de Jérôme Joubert, ce projet de plantation s'est étoffé au point que le site est devenu pour les collégiens une ère éducative terrestre.

En cette journée de solidarité, les classes ne pouvaient donc faire l'impasse d'une action sur ce site.

Etre solidaire, c'est aussi préserver notre environnement pour notre bien-être et pour celui des générations à venir.

Un bien-être très menacé comme l'a expliqué en préambule Jérôme Joubert aux élèves.

Tous les ans , 40 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par individu sont produits.

Si la moitié est absorbée par l'océan et 40 % de l'autre moitié est prise en charge par les végétaux, restent 4 milliards de tonnes par an qui partent dans l'atmosphère.

Ce gaz à effet de serre entraîne un réchauffement de la température moyenne de l'atmosphère au niveau mondial avec une multiplication de catastrophes naturelles comme les fortes sécheresses ou les inondations.

Les climatologues du GIEC - Groupe Intergouvernemental d'Experts du Climat - étudient ces phénomènes.

Ils ont constaté que nous n'avons jamais eu une augmentation aussi rapide du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

Si l'on continue à consommer ainsi du pétrole, de 40 milliards par an de CO2 produit, nous passerons à 120 milliards de tonnes à la fin du siècle avec des conséquences dramatiques pour la planète.

Heureusement, des solutions existent.

« Si vous prenez conscience du phénomène, si vous adoptez les bons gestes et que vous parvenez à convaincre votre entourage de les adopter, vous pourrez sauver la planète ! » leur a promis Jérôme Joubert.

Les bons comportements, il en a listé quelques-uns et les a exposés aux collégiens.

Même si nous les connaissons, il n'est peut-être pas inutile de les rappeler :

  • utiliser les transports en commun

  • planter des arbres qui stockent le CO2

  • aider les plus démunis (course solidaire) pour qu'ils ne se déplacent pas

  • économiser l'énergie

  • faire réparer les objets usagés

  • éviter le streaming 

  • trier les déchets pour recycler

  • protéger la biodiversité qui capte la majorité du dioxyde de carbone

  • consommer local

  • consommer des produits issus de la culture biologique

  • réduire sa consommation de viande : 1kg de viande va nourrir 5 personnes contre10 kg de céréales qui nourrissent 50 personnes

Après la théorie, la pratique !

Quatre actions étaient proposées aux collégiens pour commencer à sauver la planète !

Premier geste : enfouir dans le sol de la matière organique dont un gros tas attendait les collégiens.

Le sol est vivant : roche, bactéries, champignons, animaux, racines, eau le composent.

Des experts ont démontré qu'en enfouissant 600 grammes de matière organique dans 1m2 de sol cultivé, on peut absorber les 4 milliards de tonnes de CO2 qui s'accumulent dans l'atmosphère 

Deuxième action : planter des graines !

Chaque collégien est invité à prendre une ou deux poignées de graines et un plantoir en bois et à aller les planter sur la spirale.

Enfin, deux dernières actions plus symboliques leur étaient proposées.

Des rondins de bois sont à leur disposition : aux élèves d'écrire dessus un message d'amitié, d'amour, de soutien pour la planète et de le déposer sur une petite spirale de solidarité tracée en amont ou dans les boîtes aux lettres sur le chemin du retour.

« Votre force, c'est de pouvoir convaincre les adultes qu'il faut changer les choses ! » martèle Jérôme Joubert.

A leur disposition aussi, un bloc d'argile pour modeler des statuettes à leur effigie, statuettes à déposer en file indienne sur le spirale, des statuettes qui symbolisent leur force d'action mais aussi leur fragilité ; en effet, comme l'explique leur professeur, elles vont se dégrader avec les intempéries et peut-être seront piétinées par des promeneurs irrespectueux.

Et oui, hélas, même les supers héros sont fragiles !

Gageons que ce n'est pas cette fragilité que retiendront les collégiens mais bien la force de leur jeunesse et leur pouvoir de changer les choses !

Crédit photos : François MACE

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