À propos de la communication de Laurent Callegarin sur l'antique Elusa (Eauze)

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Lors de la journée de la Société archéologique du Gers à Sainte-Christie-d'Armagnac

Le professeur Laurent Callegarin (1) fait, le 21 octobre, une des plus intéressantes communications de la journée organisée par la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers à Sainte-Christie-d'Armagnac.

Il présente les recherches archéologiques effectuées depuis 2001, d'abord par Pierre Pisani, sur le site de Cieutat, l'antique Elusa, qui se trouve à l'est de la ville actuelle. Quant à la campagne de recherches 2022-2023, nous ne dévoilons pas les éléments exposés par le conférencier, car ils ne sont pas encore officiels.

Principaux lieux de recherche :

  • la domus (grande résidence romaine) de Cieutat (de civitas = cité en latin) ; il s'agit d'une demeure aristocratique de l'époque impériale de 1600 m² ; avec la domus de Cieutat, fouillée dans les années 200-2010, elles occupent une insula (îlot d’habitations)

  • l'oppidum (place forte de hauteur d'Esbérous-Higat), situé à 3 km au nord de la ville actuelle ; les Élusates qui l'habitent sont vaincus en 56 avant J.-C. par le Romain Publius Crassus. Ils migrent vers la ville neuve d’Elusa dans le courant du Ier siècle ap. J.-C.

À noter que le centre d'interprétation Elusa Capitale Antique est installé dans l'ancienne gare d'Eauze.

 

But du programme de recherche

Laurent Callegarin nous dit : « C'est le déplacement de l'implantation urbaine des Élusates qui intéresse ce programme de recherche : depuis l'oppidum d'Esbérous-Higat jusqu'au bourg médiéval, en passant par la cité romaine. Pour l'instant, il existe un hiatus chronologique : on perd la trace des habitats sur la commune entre le Ve et le Xe siècle. Nous cherchons à le combler grâce aux opérations archéologiques et à l'étude des textes ».

 

Les techniques modernes facilitent les recherches

Les archéologues utilisent :

  • l'exploration aérienne, qui permet de repérer les vestiges de constructions antiques ;

  • la prospection magnétique : sur les vestiges repérés, on utilise un magnétomètre à protons qui révèle notamment les vestiges ayant subi l'action du feu ;

  • la mesure de la résistivité électrique : la conductivité des ruines est moins grande que celle de la terre arable ;

  • le géoradar, qui étudie la composition et la structure du sol.

Après la fouille du terrain, qui est faite avec une rigueur extrême (carroyage précis, classement des objets pour chaque m² fouillé), les mobiliers et des échantillons du sol sont étudiés en laboratoire.

On peut affirmer que le site d'Elusa n'a pas révélé tous ses secrets.

(1) Maître de conférences en histoire romaine habilité à diriger des recherches à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.

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B Laurent Callegarin mediakiosque.univ-pau.fr.jpg
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