Delpeyrat Vic-Fezensac : Une mort programmée

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Delpeyrat vic-Fezensac une mort programmée

Le groupe agroalimentaire Delpeyrat, filiale de la coopérative Maïsadour, annonce  la fermetures de 2 de ses abattoirs :  Vic- Fezensac dans le Gers et La Pommeraie en Vendée

Cette fois, il y a bien lieu de croire que tout est terminé  pour l’abattoir Delpeyrat  situé à Vic-Fezensac. 

Une note d'information diffusée le 6 mars et signée du directeur général de Maïsadour  Christophe Bonno confirme le projet de réorganisation industrielle visant à transférer l'activité du site de Vic-Fezensac vers le site de Gibret situé dans les Landes pour mars 2025.  

Un coup rude pour les 70 salariés du site dont 54 CDI, qui dès lors s’interrogent sur leur avenir malgré les promesses de reclassement soit   en interne - Gibret est à 110kms de Vic Fezensac - soit auprès d’autres entités de la filière.

Les raisons invoquées ?  Les crises aviaires successives depuis 2017, qui ont déséquilibré le marché et le coût des investissements nécessaires pour moderniser le site et le mettre aux normes environnementales, actuelles et futures. L’abattoir gersois ne tourne plus qu’à 60% de sa capacité. Le report d’activités vers Gibret permettra une meilleure rentabilité de ce dernier. Les canards sous IGP produits dans le Gers seront transférés vers l’abattoir Delpeyrat de Gibret dans les Landes. Le site abat actuellement 2,6 millions de canards pour un capacitaire d’ environ 3 millions. 

Le vent tourne

 Pourtant en 2020 encore, l’avenir s’annonçait serein puisque Muriel Villemagne la responsable du site évoquait avec Barbara Neto, fraîchement élue à la tête de la municipalité des projets d’extension et que Delpeyrat fermait son site de Saint Sever..

Un coup dur aussi pour le territoire car la société Delpeyrat est un acteur économique important pour tout le Fezensac. 

Delpeyrat et Vic-Fezensac, c'est pourtant une longue histoire. Pas toujours tranquille d'ailleurs puisque déjà en 2005  puis 2017 des menaces de fermeture pesaient sur cette unité de production.  Le groupe en surcapacité de production depuis plusieurs années, malgré un développement en part de marché,se voit contraint d’adapter ses infrastructures au prix fort. L’an prochain à même époque, l’abattoir gersois fermera donc à son tour ses portes.

Une réunion prévue demain mardi avec le comité d’entreprise devrait éclaircir la situation avec des propositions de mobilité pour les salariés afin de maintenir les emplois Les entreprises similaires ne manquent pas dans le secteur, ce qui pourrait favoriser la sauvegarde d'un certains nombre d'emplois.

Le site de transformation de Fleurance ne devrait pas pâtir de cette restructuration.

 

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