À Vic-Fezensac, ce dimanche 27 avril, va se tenir la 51e édition de la Fête du cheval. Un rendez-vous vicois que ne manquent pas les amoureux des équidés du département et d’ailleurs. Francis Antoniolli, à la tête de l’association organisatrice de la manifestation, va y présider pour la dernière fois. Âgé de 85 ans, ce passionné de coursiers devrait annoncer officiellement son retrait, et laisser la place à la jeune Clara Monnin qui l’a rejoint cette année comme co-présidente.
Francis Antoniolli : « LES CHEVAUX SONT ENTRE LES MAINS DE LA JEUNESSE, ET DES FILLES EN PARTICULIER »
- Monsieur Antoniolli, votre manifestation est un rendez-vous équestre qui fait partie du patrimoine vicois, non ?
- Nous avons fêté le 50e anniversaire l’année passée. Au départ, nous avions créé cette manifestation pour un côté commercial, mais en y joignant un concours d’élevage comme ça se faisait dans la région. Donc nous avions, d’un côté, l’élevage, et de l’autre, le commerce.
- À l’origine, ce rendez-vous annuel ne portait pas le même nom qu’aujourd’hui…
- Lors de la création en 1974, ça s’appelait Comité de la Foire aux chevaux ; mais depuis, le nom a été modifié, et ça s’appelle maintenant la Fête du cheval, parce que nous avons remplacé le concours par différentes manifestations. Les éleveurs peuvent présenter leurs animaux et faire des démonstrations de dressages divers.
- Le public n’est plus le même qu’auparavant ?
- Tout à fait. Effectivement. Au départ, le public était composé à 80 % de maquignons. Maintenant, les chevaux sont entre le mains de la jeunesse, et des filles en particulier. Et dans ces manifestations, on retrouve la famille qui accompagne les jeunes qui sont, plus ou moins, déjà orientés vers la compétition équestre.
- Mais la Fête du cheval attire aussi un public non averti ?
- Il y a beaucoup de curieux. Les spectacles gratuits sur la carrière que nous organisons attirent beaucoup de monde, y compris les personnes qui ne sont pas forcément issues milieu.
- Cette manifestation, à Vic-Fezensac, où se passe-t-elle exactement ?
- Ce sera au foirail de Vic-Fezensac, ce dimanche 27 avril, avec toute une installation. Carrière, box, artisans, commerçants, restauration… Et cette année, la veille, c’est-à-dire samedi, nous faisons une randonnée qui partira de Vic-Fezensac pour rejoindre le pays de D’Artagnan, pour revenir le soir à Vic-Fezensac. C’est une manifestation qui va regrouper, cette année, entre 50 et 60 cavaliers. Il faut noter que pour la première fois, la foire aura lieu un dimanche, parce que ça avait toujours été un samedi. Nous avons changé le jour à la demande des centres équestres qui, le samedi, sont très occupés.
- Combien de chevaux seront présents sur le site ?
- En tout, on devrait dépasser les cent chevaux. Il y aura les chevaux à vendre, les chevaux de présentation, les chevaux d’attelage… Les éleveurs viennent surtout pour présenter leurs chevaux, soit, pour l’élevage, soit montés, soit attelés…
- Pour les prochaines éditions, avez-vous des idées, des projets ?
- J’ai 85 ans, donc je pense que je vais rendre le tablier. Il faudra poser cette question à ma co-présidente Clara Monnin qui a 25 ans, et qui prendra la suite. Moi, j’ai quelques idées, mais ce sera elle qui prendra les décisions.
- Cette manifestation, d’une année sur l’autre, gagne-t-elle en volume ?
- C’est en dents de scie. Nous avons commencé en 1974 avec une cinquantaine de chevaux. Nous sommes montés jusqu’à 300 chevaux à la belle époque, dans les années 70-80, où il y avait beaucoup de centres équestres qui ouvraient. Entre les concours, les haras nationaux, puis le commerce, c’était énorme. Puis après, il y a de nouvelles règles qui sont apparues, au niveau sanitaire, au niveau sécuritaire… ça continue d’ailleurs, il y a toujours quelque chose de nouveau, avec les vaccins, la puce, etc. Tout cela a ralenti le commerce. Ensuite, avec le Covid, les foires ont failli disparaître. Dans certaines régions, elles ont complètement disparu. Et là, depuis, un an, on sent un petit sursaut. Les gens recherchent à nouveau ce genre de foires. Et nous ne sommes pas les seuls, puisqu’à Monclar-de-Quercy ils font exactement la même chose que nous ; ils ont sauvé leur foire grâce aux spectacles en journée, en plein air, avec différentes disciplines.