Un concert qui emporte son public

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Un grand moment musical dans la cathédrale Saint Pierre,

Un concert extraordinaire, sensationnel, renversant à la Cathédrale de Condom

 Dimanche 12 novembre à la Cathédrale-Saint-Pierre, six excellents trompettistes (RG Rousselot, N Pardo et G Horgue de l'Orchestre du Capitole et C Brunet, R Cintas et G Faure du Conservatoire de Toulouse) ont entouré Emmanuel Pélaprat pour le plus grand plaisir d'un nombreux public.

Ce concert organisé par Les Amis de l'Orgue, essentiellement composé de concertos de soliste, escortés de marche, canzona et concerto grosso a présenté des œuvres de Biber, Bach, Tartini, Stölzel et Tomasi.

Les artistes ont tout assumé sans défaut, sans faille ni lacune. Ils ont fait preuve de maîtrise, perfection et talent. En effet, les trompettistes du Capitole de Toulouse manipulaient leurs instruments avec une technique instrumentale d’exception. Les ornements typiques de l'époque baroque ont été exécutés avec excellence : du trille à l'appogiature, du mordant au gruppetto, de la note passagère à la fioriture ! Tous ces « abbellimenti » exigent une grande capacité respiratoire. Les longues phrases musicales de tempi rapides sont donc ainsi prolongées et le musicien n'a plus le temps de respirer. Il agit tel un apnéiste dans les profondeurs aquatiques ! Pour cela, ils n'ont pas oublié les nuances chères à cette période où l'électricité et l'électronique n’existaient pas. En effet, les compositeurs ont utilisé des densités bien contrastées (du fortissimo au pianissimo) et la disposition spatiale des interprètes pour essayer de produire l'écho, le début de la stéréophonie.

Les trois élèves du Conservatoire se sont produit en trio dans le chœur. Ils sont titulaires du Premier prix de la 4e édition du Challenge On-Air trompette 2023. L'assemblée condomoise a pu apprécier les effets musicaux et, en même temps ils ont présenté avec beaucoup de professionnalisme. Cette pièce a quelque peu déstabilisé certains spectateurs qui ne connaissaient pas, mais ils ont tous pris conscience des partitions acrobatiques majestueusement jouées. Guillaume Horgue avait préparé l'oreille du public avec Semaine Sainte à Cuzco (1964) qui n'est autre qu'un concerto de Henri Tomasi ! Certes ces deux pièces musicales ne sont pas de l'ère baroque. Le contraste est saisissant, mais pour les performances « trompettistiques » pour les uns et culturelles pour les autres, l'enrichissement est identique. Une belle expérience pour tous !

Emmanuel Pélaprat, discret et fidèle à ses claviers, a sublimé toutes ces délicieuses mélodies baroques ou non, en les transformant en feux d'artifice ! La tâche n'a pas été simple ! Aucun moment de repos pour lui. Lorsque son entourage de cuivres s'est octroyé un peu de répit, lui, a interprété l'Andante du Concerto Italien ou la Canzona de Bach. Tous connaissent ses talents et ses capacités organistiques. Assurément l'orgue est comme l'orchestre : polyvalent (soliste ou accompagnateur), l'organiste n'a pas le choix, il doit l'être aussi. Pourtant ce sont deux activités musicales bien différentes ! Emmanuel Pélaprat demeure imperturbable et sans faiblesse en toute circonstance.

Ah ! L'auditoire était très heureux et même un peu trop pressé d'applaudir ! Il a amplement apprécié, remercié et ovationné l'excellence, la perfection, l'admirable, le grandiose. Toute l'assistance subjuguée s'est levée …

Sylvie Verdier

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