Nécrologie : Jean-Louis Quereilhac

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Il avait été maire de Plaisance de 1947 à 1989, quarante-deux ans d'intense vie publique

Jean-Louis Quereilhac était né dans « la grand rue » à plaisance le 22 juillet 1921, dans une famille qui réunissait la double profession de commerçants et agriculteurs.

Études à Saint-Pé de Bigorre, poursuivies en faculté à Toulouse, puis Paris, qui lui octroient un diplôme de droit. Suit une année d’école coloniale, mais aussi l’arrivée de la guerre où, pour éviter  un mauvais sort à son jeune frère, il part en service de travail obligatoire .

De longues années loin des siens, dans les usines allemandes entre Pologne et Ukraine, jusqu’à sa libération par l’armée Russe à Odéssa où il rencontre l’abbé Maupomé dont il venait de réécrire l’histoire.

De retour à Plaisance, c’est l’histoire locale qui le rattrape. Le maire en fonction, Louis Péres, meurt brusquement  fin 1946,  laissant le conseil  municipal orphelin. Jean-Louis est sollicité pour devenir premier magistrat , il est élu, et en 1947, à 26 ans, devient maire de Plaisance, le plus jeune maire du département.

Il allait le demeurer durant 42 ans. Deux ans plus tard, il devenait conseiller général, succédant à Paul de Cassagnac. Son règne durait le même nombre d ’années .

Sous sa gouvernance, Plaisance est devenue une commune dynamique où les investissements se succédaient les uns aux autres. Il avait hérité de son prédécesseur, dès 1947, de  la mise en place de l’eau courante, à Plaisance, et du Général de Gaulle la création de la sécurité sociale.

Le budget prévu avait explosé, mais l’eau arrivait dans toutes les maisons.  Repreneur du garage de son cousin Pierre, en 1950, il était acteur de la mise en place de la « zone témoin » qui amenait la mécanisation dans l’agriculture. La même année, acteur encore avec Guy Desbons de la création de la cave coopérative viticole, la première du groupe Plaimont d’aujourd’hui. creuset à l’origine du géant Vivadour.

Il avait avant cela épousé Mado Férié le 30 juillet 1946. Deux filles étaient nées, Cathie aujourd’hui maire adjoint, et Didine, accidentellement décédée.

Ses actions allaient se multiplier tous azimut : professionnelle, avec la reprise du moulin du Tillet qui faisait de lui un meunier et paysan , novateur, car il permettait  avec le soutien de la municipalité la création de l’usine agro alimentaire Coper qui générait une soixantaine d’emplois sur la commune .

En 1959 la première piscine du département ouvrait à Plaisance. On lui doit la création de nombreux lotissements , les déplacements de la gendarmerie, de la poste, la création des tennis ,du fronton des tribunes au stade, les débuts du réseau d’assainissement, de la première station , un nouveau château d’eau plus performan,t deux nouvelles stations de pompage et d’assainissement, le plan d’occupation des sols , la participation en maîtrise d’ouvrage de l’immense projet du fond d’intervention culturel.

Coté sports, Jean-Louis avait été joueur à l’U S P qu'il  présida en 1962 et durant quelques années.

Au cours complémentaire de Plaisance, alors communal, il créait trois nouveaux bâtiments -en 1959 et 1965-  la cantine,en 1969,  suivait son évolution, nationalisation en 1967, collège en 1977. Dans la rénovation terminée après sept années de travaux, une salle porte son nom.

Jean-Louis, c’est aussi la mise en place du Sivom et du centre de loisirs, du Sictom .

L’évolution de la maison de retraite « Cité Saint-Joseph » lui doit beaucoup : extension, modernisation des locaux , il a présidé la structure durant quelques années.

Entre toutes ces activités, Jean-Louis se livrait à sa passion pour l’écriture, trouvant son inspiration autour de ses multiples activités, de ses années de STO. Dernièrement, il avait fait rééditer à compte d’auteur l’histoire de l’abbé Maupomé, un curé mousquetaire, vendu au bénéfice de la restauration de l’église. Il était co-créateur des écrivains paysans.

Jean-Louis avait reçu la Légion d’honneur des mains du préfet Claude Erignac. Le ministre de l’Éducation Nationale Alain Savary l’avait fait chevalier.quelques années plus tard.

Au plan départemental, Jean-Louis avait œuvré à la création de l’ADDA et avait proposé clé en mains -il y a plus de quarante ans- la réalisation de l’immense  lac au Maribot, que des exploitants agricoles n’avaient pas voulu. L’agence Adour-Garonne qu’il présidait alors tente de réactiver le projet.

Fragilisé par des deuils  familiaux proches, Jean-Louis a été victime il y a peu de trois AVC. Rentré à Plaisance, il s’est éteint mercredi à 17 heures 15, entouré de ses proches .

Plaisance perd un acteur important d’un demi siècle de son histoire .  

           

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