Le Milan royal : un rapace indicateur de biodiversité

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Pour notre plus grand plaisir, voici le retour de notre ornithologue attitré, Pierre Foret !

Merci à lui pour ce reportage sur le Milan royal !


 

Le Gers est un douillet dortoir pour ce migrant européen qui passe l’hiver dans le département.

Pour la grande joie des céréaliers, il chasse les taupes et autres campagnols ou lièvres. Il aime les espaces agricoles et nos vallons.

Avec sa calotte argentée, sa queue "cannelle"  et son œil vert, il reste un rapace noble excellent auxiliaire des agriculteurs.

Son vol bas est majestueux : ultra-léger, ses plumes possèdent des couches microscopiques de protéines et d’air qui lui permettent de planer dans les courants ascendants.

Ce charognard est un opportuniste. Avec le dérèglement climatique il ne franchit pratiquement plus la barrière des Pyrénées.

Beaucoup de couples sont désormais sédentaires dans le département.

Très protégé il reste pourtant en "préoccupation mineure" . L’empoisonnement par des appâts destinés aux carnivores sauvages et aux corvidés est l’une des principales causes de mortalité en France.

 Il n’empêche. Sur les contreforts du village fortifié de Roques dans le d’Artagnan Fezensac , j’en ai compté une soixantaine.

La commune compte une centaine d’habitants. Un record représentatif de la forte hausse du Milan royal cet hiver dans le département.

Le groupe ornithologique gersois désormais associé à la LPO en a recensé récemment près de 1400 !

Sur l’ensemble du territoire un «  pic » avait été battu en 2020 avec 15000 rapaces pour 300 dortoirs.

Les «  dortoirs »…En fin d’après-midi, après l’heure du thé vert, ils cerclent en vol descendant le dessus d’une canopée d’un chêne ou d’un peuplier pour y passer la nuit.

Des images fantômes dignes des Hauts de Hurle-Vent.

Vraiment un Milan pas comme les autres. Pour le plaisir des yeux !

 

Texte et photos : Pierre FORET 

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