Commémoration du 19 mars 1962

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Le 19 mars 1962, le cessez-le-feu entre la France et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne entre en vigueur, à la suite de la signature, la veille, 18 mars, des accords d’Evian.

Accueilli avec soulagement par la grande majorité de la population française, il met officiellement fin aux « opérations militaires et à la lutte armée sur l’ensemble du territoire algérien ». Pour des centaines de milliers d’appelés, c’est la perspective d’un retour rapide dans leurs foyers et la fin des combats. Pour autant, les violences continuent et frappent sans distinction l’ensemble des populations.

Par la loi du 6 décembre 2012, le 19 mars a été institué « Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc ».

Mardi à 11 h au monument aux morts, a eu lieu la cérémonie de commémoration du 19 mars.

Après le dépôt de gerbe par Jean Cueillens, président de la section locale de la FNACA et Robert Camazzola, premier adjoint au maire, et l'observation d'une minute de silence, Jean Cueillens a lu un message de la FNACA.

"Voici 62 ans : c’était le cessez-le-feu, le 19 mars à midi (article 1 des Accords d’Évian).

89 mois de meurtriers combats ne ressemblant en rien à de simples opérations de police et de maintien de l’ordre. Cette guerre allait mobiliser près de 2 millions d’hommes dont la majorité du contingent (appelés, rappelés), militaires de carrière, contractuels. 30 000 sont morts pour la plupart à l’âge de 20 ans. N’oublions pas des milliers d’Algériens de tout âge.

 Depuis 1963, chaque année, nous leur rendons hommage devant nos monuments.

« Les peuples cessent de vivre lorsqu’ils cessent de se souvenir » disait le Maréchal Foch.

Nous sommes la dernière génération qui a vécu la conscription ; nous sommes des citoyens fidèles aux principes de la République : liberté, égalité, fraternité auxquels il faut ajouter Respect !

La guerre, c’est le malheur pour les deux parties : elle détruit l’humain et tout ce qui l’entoure.

Devons-nous continuer ?

Aujourd’hui soyons tous des combattants pour la Paix : tous, jeunes et vieux !

La Paix, victoire de la fraternité sur la méchanceté. C’est la seule voie du Bonheur pour l’humanité.

Vive la Paix !

Vive la République !

Vive la France !

Puis Robert Camazzola a donné lecture du message de Patricia Mirallès Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la mémoire qui se terminait ainsi :

"Nous ne célébrons aujourd’hui ni victoire ni défaite militaire. L’issue de la guerre d’Algérie n’a pas été réglée par les armes.

Le chemin sur lequel la Nation s’est engagée est celui de la réconciliation des mémoires, à laquelle chacun doit participer, avec lucidité et honnêteté face aux faits. Ce chemin, long et difficile, mais nécessaire et salutaire, est aussi celui qui nous conduit vers une cohésion nationale consolidée. Car en reconnaissant sans a priori que des mémoires plurielles puissent exister et s’exprimer, c’est la France que nous grandissons, et son destin que nous construisons.

Vive la République !

Vive la France !"

Un apéritif a ensuite été offert par la municipalité.

 

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