SAVE THE ARTS met à l’honneur les créations de jeunes artistes pluridisciplinaires.

Davezac Jean-Luc

Ce samedi 21 juillet à l’Isle-Jourdain s’ouvre le vernissage de la nouvelle exposition intitulée  «Tendem#3» formée par les crânes décorés de Clélia et les dessins et peintures abstraites de Paul Grimaud. Ils ont la vingtaine et tous deux mettent à l’honneur un travail de précision influencé par l’esthétisme du tatouage « hand poked » c’est-à-dire « fait main ».

Clélia est une artiste tantôt illustratrice, tatoueuse, danseuse et circassienne. Originaire d’Aubiet, elle pose un nouveau regard sur l’os comme médium de création, comme en témoigne sa série « les in-carnés » : des crânes récupérés sur les sentiers des randonneurs de la région qu’elle décore ensuite. Inspirée de sa pratique du tatouage et de ses diverses illustrations, elle les orne de motifs fins aux consonances ethniques, et les colore de peintures pastel. Et si elle les habille, Clélia ne cache pas pour autant ce support original et en conserve toute son authenticité au travers d’un procédé « éthique », un « rituel à la gloire du règne animal ». Elle laisse la nature faire son œuvre : « dans mon jardin, un bac de terre accueille les crânes en attendant que la nature fasse son œuvre. Mon intervention créatrice est précédée d’un nettoyage minutieux le moins agressif possible » explique l’artiste.

À la suite d’une mise à niveau en Arts Appliqués, elle se lance et se diversifie devenant une véritable artiste plasticienne. Sa créativité touche aussi l’art du spectacle. Aux côtés de deux autres artistes, elle crée « Mésange Do Ré » :  une compagnie de « danse en musique » pour laquelle elle crée les costumes.

Paul Grimaud, après avoir réalisé une résidence à l’association Saint-Henri située à Castelnaudary, l’artiste de 28 ans expose à Save The Arts ses abstraits peints à l’acrylique ou dessinés à l’encre de chine. Organiques, aux allures végétales ou maritimes, ces compositions se déploient dans une pesanteur légère et mouvante.  Ces créations sont aussi précises qu’instinctives, conçues comme des objets dont on pourrait faire le tour explique Paul : « Je crée sans préparation, je me lance. Je me crée des moments de surprises en tentant de me défaire de ce que je sais faire, de ce que j’ai appris ou déjà vu. Je peux travailler une vingtaine d’heures sur un dessin. En m’éloignant de celui-ci, je le redécouvre une nouvelle fois. Et, finalement, il y a toujours une cohérence avec le reste de mes créations ».

Les deux artistes vous attendent ce samedi dès 11h pour un pot ouvert sur la rue du Commandant Parisot, à l’Isle-Jourdain.

 

 

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